Covid-19 : la pression hospitalière ne faiblit pas

Avec près de 850 personnes hospitalisées en Bourgogne-Franche-Comté, dont 141 en soins critiques, la pression hospitalière due au Covid-19 se confirme. Dans la région, le taux d’incidence est de 1254 cas pour 100.000 habitants (1.518 au niveau national) avec un taux de positivité des tests de plus de 14% (15,8%)

© Alexane Alfaro

En moyenne sur les sept derniers jours, ce sont plus de 5.000 personnes qui ont été contaminées en Bourgogne-Franche-Comté et 160.000 personnes en France, soit plus du double qu'il y a une semaine. Mercredi et jeudi, le nombre de cas a dépassé les 200.000 par jour dans le pays, un record.

En parallèle le taux de positivité, qui rapporte le nombre de cas à celui des tests, grimpe, à 15,8% (contre 8% il y une semaine). Il est aujourd'hui de 14,1 % en Bourgogne-Franche-Comté

15 jours à trois semaines de décalage sur les hôpitaux

En ce début d'année 2022, les hôpitaux français accueillent au total 19.043 malades du Covid, contre 18.811 la veille. En 24 heures, ils ont admis 652 nouveaux patients, un chiffre en recul par rapport aux deux jours précédents (1.102 samedi et 1.928 la veille du Nouvel An).

Les services de soins critiques, qui traitent les formes les plus graves de la maladie, prennent en charge 3.572 patients (3.560 samedi), dont 101 nouvelles admissions. Cet indicateur très surveillé n'a cessé d'augmenter depuis le début de la cinquième vague de l'épidémie en France, en novembre 2021.

Il avait atteint des pics à 6.000 patients lors de la troisième vague, en avril 2021, et à 7.000 lors de la première. Pour l'heure, les autorités ignorent quel sera l'impact sur les hospitalisations de la flambée des infections due au nouveau variant Omicron, très contagieux.

En Bourgogne-Franche-Comté, avec 848 hospitalisations selon les derniers chiffres dont 141 en soins critiques, la tension hospitalière est de 71 % en réanimation et atteint 85 % en Saône-et-Loire (22 patients en réanimation) , 82% en Côte d'Or (47) et 80% dans le Doubs (32)

"Il y a quinze jours à trois semaines de décalage" entre les contaminations et les hospitalisations, a rappelé dimanche l'infectiologique Éric Caumes.

Selon l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, "le pic du nombre de cas devrait culminer mi-janvier" et "le pic hospitalier pourrait avoir lieu une semaine plus tard".

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