Covid-19: l’Institut Pasteur affiche un “optimisme prudent” sur l’évolution de l’épidémie

Quel est l’impact du refroidissement des températures sur l’évolution du Covid-19? D’un relâchement possible des gestes barrières ou d’une baisse de l’efficacité des vaccins? Dans ses dernières modélisations, l’Institut Pasteur affiche un « optimisme prudent ».

©Alexane Alfaro ©

La propagation du virus "est difficile à anticiper et la dynamique de l'épidémie peut changer rapidement", prévient l'Institut dans ses dernières modélisations publiées vendredi. Différentes hypothèses sont envisagées pour les mois à venir: Pasteur anticipe notamment "une couverture vaccinale de 81% chez les adolescents et 90% chez les adultes courant décembre".

Il table sur une variation des taux de transmission liée aux conditions climatiques comprise entre 20% et 40%. Il prend en compte différents scénarios reflétant l'effet d'un relâchement plus ou moins important des gestes barrières.

Quant à l'efficacité des vaccins et son impact du variant Delta, l'Institut Pasteur fait l'hypothèse que la vaccination réduit le risque d'hospitalisation de 95%.

"Ces modélisations poussent à un optimisme prudent", écrivent les spécialistes de l'Institut. "Grâce à la couverture vaccinale élevée, il ne sera a priori pas nécessaire de réinstaurer des mesures très contraignantes type couvre-feu ou confinement".

Si les mesures et comportements actuels sont maintenus, il ne s'attend donc pas à une "reprise importante de l'épidémie, même lorsqu'on prend en compte le refroidissement des températures".

Dans les scénarios où "les gestes barrières sont partiellement relâchés", comme cet été, l'épidémie est toujours susceptible de "générer une pression importante sur le système hospitalier", nuance-t-il. Une pression qui pourrait encore s'accroître dans le cas d'une épidémie de grippe concomitante.

"La diminution de l'efficacité vaccinale au cours du temps ou l'émergence d'un nouveau variant sont susceptibles de dégrader ces projections", prévient encore Pasteur.

Il peut aussi exister des disparités régionales: ainsi "dans les zones où la couverture vaccinale est plus faible, l'impact sur le système hospitalier pourrait être supérieur" à celui anticipé au niveau national, ajoute-t-il.

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