Covid : les mesures de freinage bientôt étendues au Rhône, l’Aube et la Nièvre

Le gouvernement compte placer trois départements supplémentaires, le Rhône, l’Aube et la Nièvre, dans la liste des départements soumis à des mesures de freinage renforcées, qui en comptait 16 jusqu’ici, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, pour tenir compte de l’aggravation de la situation sanitaire dans ces zones.

© Tuur T CC0 Pexels

"Des concertations auront lieu cet après-midi pour placer ces départements" sous régime renforcé, a-t-il précisé, alors que le taux d'incidence dans le Rhône, et notamment à Lyon, approche la barre des 400, à 383 pour 100.000 habitants, et atteint 329 dans la Nièvre et 445 dans l'Aube, selon Santé Publique France.

"Nous agissons en prenant des mesures de freinage fortes, exigeantes"

Le porte-parole a répété qu'il y aurait "deux semaines de gros temps à venir" et que "face au danger pour les Français comme pour notre système de santé, nous agissons en prenant des mesures de freinage fortes, exigeantes (...) et en tenant compte des disparités entre les territoires". Il a aussi assuré que les mesures renforcées -- qu'il a récemment refusé d'appeler confinement -- étaient "des mesures équilibrées, des mesures logiques, des mesures de bon sens et des mesures efficaces si elles sont pleinement appliquées".

Mais, a-t-il reconnu, "le virus s'engouffre dans les brèches que nous lui laissons", en citant en particulier les rassemblements privés et les espaces de travail, où le télétravail n'est pas assez appliqué.

"Le télétravail on peut, on doit faire beaucoup mieux"

Mardi à Valenciennes, Emmanuel Macron s'est inquiété du non-respect du télétravail en Ile-de France. "Le télétravail on peut, on doit faire beaucoup mieux. Je regardais les encombrements qu'il y avait en région parisienne hier matin, ils ne sont pas caractéristiques d'une région qui s'est mis massivement au télétravail", a-t-il dit devant des journalistes.

"Nous allons renforcer les contrôles et les sanctions pour des entreprises qui manifestement ne voudraient pas l'appliquer", avec "une exigence toute particulière vis-à-vis des administrations, à la fois pour des raisons sanitaires, mais aussi pour des raisons d'exemplarité". "Ces mesures sont efficaces dès lors qu'on les respecte, il était essentiel de le respecter pour tenir et pour nous donner une chance de ne pas avoir à prendre des mesures beaucoup plus dures", a-t-il dit".

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Depuis octobre ont été effectués 65.000 contrôles sur le respect des protocoles en entreprises avec seulement 55 mises en demeure, l'objectif étant de faire passer 2,5 millions de salariés supplémentaires en télétravail, selon une source gouvernementale.

(AFP)

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