Une nouvelle salle de radiologie interventionnelle multimodale au CHU de Besançon

Le 11 décembre 2023, un premier patient a bénéficié de cette nouvelle salle au sein du CHRU de Besançon. Un véritable pas en avant dans les équipements de pointe puisque l’hôpital fait partie des dix établissements en France à avoir acquis ce dispositif d’imagerie. Quels sont les enjeux ? Nous avons fait le point avec Eric Delabrousse, chef du pôle imagerie du CHU de Besançon.

© Hélène Loget

En première instance, Eric Delabrousse chef du pôle imagerie du CHU de Besançon et Emmanuel Bérenger, ingénieur coordinateur médical du CHU de Besançon, voulaient demander un quatrième scanner à l’ARS en 2019. Afin de "ne pas rater la marche", ils ont ensuite eu l’idée de l’installation d’un espace multimodal, englobant dans une même salle à la fois un scanner interventionnel, un arceau d’angiographie, un échographe, le tout "dans une atmosphère de bloc opératoire où il est possible de faire une anesthésie générale", explique le chef du pôle imagerie.

Cette salle d'une surface d'environ 130 m2 est dotée d’un nouveau scanner ultra-performant permet également de libérer les autres scanners (il en existe trois) afin de les dédier uniquement aux diagnostiques. Par conséquent, les délais d’attente sont donc réduits.

Une "amélioration de la prise en charge du patient" et un équipement de pointe pour les cardiologues

La salle combine un scanner monté sur rail qui peut se déplacer autour de la table sur laquelle est le patient. Le tout "avec une couronne de détecteurs de 16 cm" : normalement, en un tour, on fait 4 cm d’individu, là, on fait 16 cm d’individu en un tiers de seconde", explique E. Delabrousse qui précise que cela permet une plus grande rapidité et une "moindre irradiation" et surtout "pour faire de l’imagerie cardiaque" : "Ce scanner permet aux cardiologues d’aller dans les artères pour effectuer des gestes thérapeutiques et moins pour des gestes diagnostiques".

C'est donc une"amélioration de la prise en charge" des patients notamment grâce à des gestes mini-invasifs "tout en allant au fond d’un foie d’un utérus, d’un estomac pour aller déposer des molécules de chimiothérapie, de radiothérapie…", précise E. Delabrousse. L'imagerie interventionnelle permet de réaliser des interventions chirurgicales de haute précision à visée thérapeutique, notamment pour le traitement de cancers. Une alternative donc à la chirurgie ouverte.

Huit projets structurants du CHU de Besançon avec l’aide du FEDER

Le projet a été intégralement financé dans le cadre des fonds européens (FEDER, Fonds Européen de Développement Régional), gérés par la Région Bourgogne-Franche-Comté, pour un investissement de 1,7 million d’euros.

Plus largement, huit projets structurants du CHU de Besançon ont été financés en intégralité par le FEDER pour un montant global de 12 millions d’euros :

Une salle multimodale de radiologie interventionnelle 4D Angio-CT

Un scanner spectral dédié aux urgences

La réorganisation du bloc opératoire

Modification de la boucle de l’air en pneumologie

Acquisition de deux salles hybrides de cardiologie interventionnelle

Acquisition d’un robot chirurgical de dernière génération Da Vinci XI

Neuronavigation adulte / imagerie 3D robotisée

Autonomisation ensemencement et lecture des examens de microbiologie

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