Crime du bar Le Saphir : trois ans de prison ferme

Le patron du bar Le Saphir, Boualem K, 49 ans, a été reconnu coupable d’avoir volontairement porté un coup de couteau fatal à son « ami » Mladen Stepan, mais sans intention de le tuer. À l’issue de deux jours de débats devant la cour d’assises du Doubs, lundi 22 et mardi 23 septembre 2014, le quadragénaire a été condamné à quatre ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve.

© Alexane Alfaro

Le matin du 14 mai 2011, c'est lui qui prévient les pompiers. Les secours découvrent la victime dans le bar de la rue de Dole à Besançon, saignant abondamment d'une plaie à la gorge. Il décèdera une heure plus tard au CHU de la ville. Les deux hommes, noctambules, joueurs de poker et buveurs ont passé la nuit ensemble dans le bar.

Boualem Kaim, décrit comme impulsif et violent, se réfugie derrière une amnésie partielle, provoquée par une importante consommation d'alcool et maintient que le décès de M Stepan, 62 ans, est accidentel, qu'il s'est empalé sur le couteau de cuisine qu'il tenait à la main. Une version qui n'a pas convaincu les jurés.

La thèse accidentelle de la défense est qualifiée « d'improbable, d'invraisemblable » par l'avocate générale Margaret Parietti qui requiert six à huit ans de prison. « Il y a eu un mot, un geste, un déclencheur et vous avez frappé ! », affirme Me Randall Schwerdorffer, avocat de la famille de la victime aux côtés de Me Roger Masson.

S'appuyant sur les conclusions du médecin légiste, qui n'exclut pas totalement que Mladen Stepan ait pu s'empaler sur la lame, Me Pichoff, avocat de l'accusé, a plaidé la requalification des faits en « homicide involontaire ».
La cour a finalement condamné l'accusé à quatre ans de prison, dont un an avec sursis mise à l'épreuve.

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