Criminalisation et atteinte à la liberté syndicale : “Ça fait 120 ans que l’activité syndicale est compliquée”

Ce mercredi 23 septembre, la CGT fête ses 120 ans. L’occasion pour le syndicat de créer un rassemblement qui s’est déroulé devant la préfecture du Doubs à Besançon pour dénoncer la « criminalisation » et les « atteintes à la liberté syndicale ».

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Depuis la crise de 2008, la CGT s'est rendu compte d'une accélération des attaques contre les droits sociaux, les revenus des familles, contre le modèle social "au profit de l'enrichissement des pouvoirs publics". Selon le syndicat, "les mesures d'austérité témoignent la volonté d'étouffer toutes velléités démocratiques et d'intervention des salariés." 

"Depuis 120 ans, c'est toujours compliqué" 

"Depuis sa création, il y a 120 ans jour pour jour, l'activité syndicale a toujours été compliquée. Aujourd'hui en 2015, alors qu'on devrait être dans le dialogue social, etc., lorsque les salariés essaient de s'organiser, on va leur mettre des bâtons dans les roues. Je ne dis pas que c'est de plus en plus compliqué, mais ça reste compliqué dans certaines entreprises de créer un syndicat, de se syndiquer, et essayer de lutter contre les mesures qui ne conviennent pas aux salariés" raconte Cyril Keller, secrétaire général de l'union départementale de la CGT du Doubs. 

Une affaire dans le Doubs

Dans le Doubs, à Colombier-Fontaine, cinq salariés de la fonderie Castmetal qui avaient entre 14 et 18 ans d'ancienneté, "ont reçu des lettres de licenciement après avoir pris leur carte à la CGT et créé leur syndicat" nous explique le secrétaire de la CGT. 

Le 29 septembre prochain, à Montbéliard, un jugement sera rendu quant à la réintégration des salariés à l'entreprise. "Je suis confiant pour nos camarades, de toute façon, on ne lâchera rien." "Ici, on a le cas où on a vraiment une atteinte à la liberté syndicale et derrière, la victoire, espérons-le, de nos camarades", ajoute-t-il.

Au niveau national des affaires ont également éclaté notamment à Roanne. Après 43 mois de procédure et d'acharnement judiciaires, cinq militants CGT qui avaient refusé de subir des tests ADN après avoir tagué des slogans sur la route lors d'actions collectives menées dans la lutte contre la réforme des retraites, en 2010, ont été définitivement relaxés en 2014. "Ils ont été relaxés et c'est très bien, mais pendant 3 ans, ç’a été la galère pour eux" se souvient Cyril Keller. 

Ce matin, à 10h30, une délégation a été reçue par le sous-préfet du Doubs. "Nous lui avons fait part de nos observations auxquelles il a été à l'écoute et semblait intéressé par nos propos", conclut Cyril Keller.

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