Dartevelle : ” Besançon est le point de départ “

Le tennis féminin français a un rendez-vous crucial, ce week-end. Pour rester dans le deuxième groupe mondial en Fed Cup, les Tricolores d’Amélie Mauresmo doivent impérativement battre le Kazakhstan. Un événement qui aura lieu au Palais des sports de Besançon.

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Bis repetita. Mêmes enjeux, même lieu. Le tout, vraisemblablement en mieux. L’équipe de France de Fed Cup, qui doit impérativement sauver sa place dans le deuxième groupe mondial pour s’éviter un douloureux purgatoire, reçoit ce week-end le Kazakhstan. Comme l’année dernière, le barrage aura lieu à Besançon, ce qui, avec les présences d’Amélie Mauresmo et Marion Bartoli, constitue une réelle affiche pour la capitale franc-comtoise, mais également une belle récompense pour Jean-Pierre Dartevelle, toujours décisif dans son double costume de président de la Ligue et de vice-président de la Fédération française…

Jean-Pierre, on annonce un Palais des sports très bien rempli ce week-end. Est-ce bien le cas ?
A priori , oui, on espère en avoir la confirmation. Les réservations se passent très bien, c’est une bonne nouvelle. Il faut dire que nous avons une belle équipe de France de Fed Cup. Comme d’habitude, il nous reste à finir de remplir les dernières rangées.

En termes d’affluence, sur quel chiffre tablez-vous ?
En configuration tennis, le Palais des sports peut contenir un peu plus de 3.150 places. On ne sera pas loin des 3.200 personnes.

Marion Bartoli jouera ce week-end à Besançon sous les couleurs de la France. Cette présence ne change-t-elle pas tout ?
Marion, ce n’était pas un cas en elle-même. Elle avait, on le sait, un mode de fonctionnement qui ne correspondait pas aux équipes de France, que ce soit masculine ou féminine. Au jour d’aujourd’hui, avec les modifications apportées, c’est tout naturellement qu’elle est rappelée. Tout le monde en est heureux et elle est bien sûr la bienvenue.

"On vient en terrain connu et dans un climat serein"

Il y a aussi l’effet Amélie Mauresmo…
Bien sûr, la présence d’Amélie est très importante. C’est un tout, qui donne, il n’y a qu’à écouter les déclarations d’Amélie, une très belle équipe de France. Pour moi, elle peut gagner la Fed Cup dans les deux, trois ans. Cette équipe est composée de très bonnes joueuses et est surtout très prometteuse. Il n’y a pas tant d’équipes à présenter, sur le moyen terme, de telles garanties. Je dirais donc presque que Besançon est le point de départ d’une nouvelle aventure.

Besançon, justement, accueille pour la deuxième fois en un an la Fed Cup. Doit-on y voir le signe d’un véritable savoir-faire ?
C’est aussi une reconnaissance quelque part. Comme je l’ai dit, Besançon avait organisé une rencontre, l’an dernier, dans une période difficile, alors que peu de mairies étaient disponibles, et Besançon l’avait fait, comme d’habitude, de grand cœur. Ça nous semblait logique, à la Fédération, de renvoyer l’ascenseur. Ici, et c’est le dirigeant national qui parle, je dirais que l’on vient en terrain connu et dans un climat très serein. La Mairie est partante, la Région aussi. On sait également qu’avec la Coupe David, la Fed Cup et le Challenger, l’aspect organisation est rodé.

Est-ce que, pour le président de Ligue que vous êtes, cette rencontre de Fed Cup peut vous aider à oublier l’échec de la venue, à Montbéliard, de la Coupe Davis ?
Ça me permet surtout de dire que l’on conserve, en Franche-Comté, des événements de haut niveau. Mais ça ne me fait pas oublier que nous avons manqué une occasion en or, qui ne se représentera peut-être pas pendant longtemps, d’accueillir l’équipe de France de Coupe Davis. Les jauges sont en effet très strictes. Le Pays de Montbéliard n’a pas saisi l’occasion. Je le regrette, parce que ceux qui étaient à Rouen, dans une salle pleine, ont vu ce que ça faisait.

Ce France - Kazakhstan est un passage obligé pour le tennis français. Est-il pour autant aussi simple sur le papier ?
Bien sûr que non. L’année dernière, on avait battu la Slovénie 5-0, mais personne qui était au Palais des sports ne peut dire que le score reflétait la difficulté ressentie. Entre les crampes de Virginie Razzano, la mise en route délicate pour Pauline Parmentier, on avait souffert. Aujourd’hui, le Kazakhstan n’a peut-être pas des joueuses qui, sur la durée d’un tournoi de haut niveau, peuvent aller au bout, mais qui restent potentiellement très dangereuses sur une rencontre. C’est d’ailleurs tout le charme de ces rendez-vous. On l’a malheureusement vérifié en Coupe Davis en Argentine. Il n’y a qu’à voir dans quel état d’esprit vient le Kazakhstan. Le Consul est déjà là. Ils viennent crânement jouer leur chance, dans un événement mondial, avec l’honneur qui en découlera pour eux.

Programme

Samedi, à partir de midi : deux premiers simples.
Dimanche, à partir de midi : deux derniers simples et double.

Tarifs : 10, 18 et 25€.

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