De l’inédit au FRAC autour de deux nouvelles expositions

L’artiste bisontin Jean-Christophe Norman, se voit consacrer sa première exposition monographique (« Biographie ») au sein du Fonds régional d’art contemporain à Besançon, jusqu’au 25 janvier. Il y présente une série d’oeuvres inédites. Tout comme Susanna Fritscher, qui dévoile son travail dans une seconde exposition, baptisée « Promenade blanche ». Vernissage ce soir à 18h30.

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De la confession de ces artistes, "une idée vient souvent en chasser une autre." C'est aussi ça le monde de l'art contemporain : une créativité sans cesse renouvelée ! On peut, ici, en mesurer une partie au contact de leurs oeuvres toutes plus étonnantes les unes que les autres.

Elles ont ce point commun de surprendre, tout en étant discrètes. Et bien souvent le public est amené à changer son regard et à adopter d'autres perspectives. Comme en voyant cette grande oeuvre murale "Fleuve sans rives" de Jean-Christophe Norman.

L'artiste a choisi d'écrire directement sur le mur de la salle d'exposition à l'encre noire, le premier volet d'un roman de Hans Henny Jahnn (cahier de Gustav Anias Horn). Ce qui nous invite à changer notre façon d'aborder la lecture et à recomposer en quelque sorte un récit. À cela s'ajoutent 740 feuilles de papier manuscrites placées sous verre.

Entre performances et partage d'expériences

Quelques mètres plus loin, une série de petites peintures abstraites, représentant comme des polaroids pris lors de ses marches et de ses voyages, est également présentée. "Elles sont le fruit de mes souvenirs qui me viennent souvent d’eux-mêmes sans que je le demande", remarque t-il. Une vidéo ("Constellation walks") filme par ailleurs le sol de différentes villes du monde parcourues à la marche et deux mappemondes

C'est sa pratique "performative" qui est d'abord remarquée dans son travail. Il y a aussi cette façon de faire émerger d’autres formes et un nouveau monde, comme dans « Mundo diffuso » qui représente deux mappemondes, l’une effacée et l’autre recouverte.

Murs et sols perdent leur consistance

Susanna Fritscher propose, elle, des oeuvres aériennes qui joue avec la transparence et la lumière. On ne pourra pas passer à côté de cette oeuvre installée au rez-de-chaussée qui invite à un cheminement dans une espèce de brouillard en suspension. Un méandre de films de polycarbonate transparents donne à la pièce une impression de labyrinthe.

Cet œuvre a d'ailleurs été spécialement conçue pour l’occasion. "Je me suis demandée comment il était possible d’occuper ce volume insolite, très profond mais peu large", explique l’artiste. À l'étage, son oeuvre "Capture / the eyes" créé comme un barrage visuel, autour d’une installation de fils horizontaux tendus d’un bout à l’autre de la pièce. Murs et sol perdent alors toute consistance. "C’est quand la lumière traverse les fils que l’on peut les voir." Susanna Fritscher réussi aussi ce coup de maître de rendre l’air visible en présentant une forme de vase en cristal en suspension. Autant de choses à découvrir et expérimenter sur place !

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