De?pistage du cancer du col de l’ute?rus : la Bourgogne Franche-Comte? en dessous du taux de participation nationale

A l’occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus qui se déroulera du 24 au 30 janvier 2016, l’Institut national du cancer et le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes lancent une campagne d’information sur le dépistage du cancer du col de l’utérus rappelant que « Pour détecter le cancer du col de l’utérus, la meilleure solution est un frottis tous les 3 ans « . La région Franche-Comté-Bourgogne, qui compte deux des dix départements où l’on se fait le moins dépister, se situe sous la moyenne nationale.

Cette année, la campagne a pour objectif de remobiliser les femmes âgées de 45 à 65 ans qui ne réalisent pas ou pas assez fréquemment de frottis. 

Chiffres-clés et enjeux du cancer du col de l’utérus 

Chaque année, 235 000 frottis anormaux sont réalisés, et des lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses identifiées chez plus de 31 000 femmes

Il existe deux armes efficaces pour lutter contre ce cancer : la vaccination, recommandée dès 11 ans et le dépistage par frottis pour les femmes, vaccinées ou non, de 25 à 65 ans. 

Le frottis tous les trois ans, de 25 à 65 ans 

Le frottis cervico utérin est recommandé tous les trois ans après deux frottis normaux à un an d’intervalle afin de détecter des lésions cancéreuses, ou précancéreuses, avant qu’elles n’évoluent en cancer. Or, dès lors que le suivi gynécologique est moins régulier, à la ménopause notamment, ou en l’absence de rapports sexuels ou de moyen de contraception, les femmes ont tendance à ne plus faire de frottis. L’évolution des lésions étant lente, il est important de continuer à faire le frottis jusqu’à 65 ans. 

40% des femmes ne font pas de frottis régulièrement 

Selon les résultats d’une étude réalisée par l’Institut national du cancer, 40% des françaises concernés n’ont pas fait de frottis ces quatre dernières années. 

Plusieurs facteurs ont été identifiés : 

La région Franche-Comté Bourgogne en dessous du taux de participation nationale

La région Franche-Comté-Bourgogne, qui compte deux des dix départements où l’on se fait le moins dépister, se situe sous la moyenne nationale. En effet, dans le Jura et dans la Nièvre, respectivement 42% et 43% des femmes concernées par le dépistage ne réalisent pas de frottis, tandis que dans le Doubs, elles représentent 45%. 

 Où faire son frottis ? 

En France, près de 9 frottis sur 10 sont réalisés par des gynécologues. Pourtant de nombreuses femmes n’ont pas de suivi gynécologique régulier, notamment les femmes de 45 à 65 ans, et les femmes des catégories socioéconomiques les moins favorisées. 

L’Institut national du cancer recommande aux professionnels de santé de s’assurer que leurs patientes âgées de 25 à 65 ans réalisent bien un frottis tous les trois ans. S’ils ne pratiquent pas eux-mêmes le frottis, les médecins généralistes peuvent orienter leurs patientes vers un autre professionnel de santé ou une autre structure pratiquant cet examen (centres de santé, laboratoires d’analyses avec une prescription médicale, centres d’examens de santé dans le cadre du bilan de santé, centres de planification). 

Les sages-femmes peuvent également effectuer cet examen avant, pendant et après la grossesse. A noter qu’un quart des femmes enceintes ne font pas de frottis, pourtant recommandé durant la grossesse s’il n’a pas été réalisé dans les 2 à 3 ans précédents.

Pour plus d'informations : 

(Communiqué de l'Institut national du cancer)

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