Décès de Georges Gruillot

Mise à jour à 14h43 • L’ancien sénateur et président du conseil général du Doubs, Georges Gruillot est décédé ce dimanche 7 mars 2021 à l’âge de 89 ans.

© Département du Doubs

Après le décès de Paulette Guinchard Kunstler la semaine dernière, une autre figure de la politique comtoise est décédée.

Vétérinaire de profession, George Gruillot a marqué la vie politique de Franche-Comté et notamment du Doubs. Membre du RPR, c'est un homme de droite convaincu qui est élu maire de Vercel en 1977. Il sera réélu jusqu'en 2001

Mais c'est au niveau départemental que George Gruillot s'imposera sur la scène politique. Élu au conseil général en 1979, il deviendra président du conseil général du Département  en 1982. Poste qu'il occupera jusqu'en 1999.

Un des grands projets qu'il concrétisera sera la désormais célèbre route des Microtechniques depuis Besançon pour rejoindre la Suisse via Valdahon et Morteau.

"Il aimait les gens"

Christine Bouquin, actuelle présidente du Département du Doubs a appris ce dimanche avec une grande tristesse et une grande émotion la disparition de George Gruillot. C'est notamment grâce à lui que Christine Bouquin avoue avoir démarré la politique en 1989. "Il restera pour moi, au- delà d’un ami très cher, un exemple et un guide..."

"Notre Département perd un homme politique d’envergure et qui aura œuvré sans compter dans l’intérêt général pour le Doubs et ses habitants". Christine Bouquin, présidente du département du Doubs.

"Premier président du Département du Doubs élu en 1982 après la décentralisation, Maire de Vercel, conseiller général puis sénateur durant de longues années, Georges, pour nous tous, c’était avant tout « Le Président » !" indique-t-elle en lui rendant un vibrant hommage. "Son caractère bien trempé cachait une vraie sensibilité qu’il mettait au service du bien commun avec une incroyable capacité à convaincre et à rassembler autour de ses idées. On peut dire de lui qu’il possédait une qualité précieuse qui fait les élus d’exception : il aimait les gens."

"Georges Gruillot a su guider notre famille politique durant plus de trois décennies (...) Tu seras toujours dans nos cœurs, « Jo »

Georges Gruillot va terriblement nous manquer. Son départ laisse un vide immense." Ludovic Fagaut

Sa famille politique à Besançon lui rend également hommage ce lundi matin. Ludovic Fagaut (LR), conseiller municipal de Besançon et vice-président du Département du Doubs en charge de la culture et des sports, parle d'un homme de terrain dont l'engagement et l'investissement  suscitaient le respect. "Georges était un pilier, et sa parole comptait. Il avait les mots justes et une vision sans faille. Il a été de tous les combats politiques et sa fidélité n’a jamais manqué. Homme de caractère, mais avant homme de cœur, il aimait servir son territoire et rendre service..."

"Georges Gruillot nous a quittés. Ma tristesse est immense." Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs

Jacques Grosperrin (LR) envahi d'une "tristesse immense" évoque "le départ d'un grand homme" et déclare notamment dans un communiqué : "Georges était un homme d’envergure et de caractère, impressionnant mais profondément humain. Homme de décision, rigoureux, parfois dur, mais animateur brillant, respecté, attentif aux autres."

Après l'élection à l'Assemblée nationale du socialiste Robert Schwint,  son concurrent sur la scène politique locale, il arrive au Sénat le 4 septembre 1988. Il sera réélu le 24 septembre 1989, puis le 27 septembre 1998 au 1er tour, sous l'étiquette RPR2 puis UMP. Avec humilité,  il ne se représentera pas en 2008.

"Sa relation avec Robert SCHWINT, maire de Besançon, leur parfaite entente au service de leurs concitoyens par-delà les convictions politiques, démontra un esprit d’ouverture et d’honnêteté intellectuelle que ne touchaient jamais ni l’idéologie, ni le sectarisme."Jacques Grosperrin

La maire de Besançon Anne Vignot parle d'une figure politique locale "connue pour son franc-parler qui dissimulait une personnalité sensible." Elle retient de son action "la création de la route des microtechniques mais aussi son inlassable défense de nos territoires ruraux. Notre département perd une voix forte et respectée."

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