Décès de Robert Badinter, réaction du Parti socialiste du Doubs

Suite au décès de ex-ministre de la Justice, Robert Badinter, Myriam El-Yassa, première secrétaire fédérale du Doubs, a souhaité réagir vendredi 9 février 2024.

Réaction de  Myriam El-Yassa, première secrétaire fédérale du Doubs : 

"C'est avec une profonde tristesse que nous prenons connaissance du décès de Robert Badinter, une personnalité majeure de la scène politique et juridique française. Avocat émérite, homme politique engagé et défenseur infatigable des droits de l'homme, son parcours a été marqué par sa participation à des affaires emblématiques qui ont façonné l'histoire judiciaire française.

Tout au long de sa carrière d'avocat, Robert Badinter s'est distingué par sa défense acharnée des principes fondamentaux de la justice. Parmi les cas les plus marquants, il a notamment plaidé en faveur de l'abolition de la peine de mort, un combat qui a atteint son apogée lorsqu'il a défendu Patrick Henry en 1976, un condamné à mort pour le meurtre d'un enfant. Sa victoire dans cette affaire a marqué un tournant décisif dans le débat sur la peine capitale en France.

En tant que Garde des Sceaux sous la présidence de François Mitterrand dans les années 1980, Robert Badinter a conduit une campagne déterminante pour l'abolition de la peine de mort en France. La loi du 9 octobre 1981, résultat de ses efforts acharnés, a consacré l'abolition de la peine capitale en temps de paix.

Son engagement pour la justice et les droits de l'homme a également été mis en lumière à travers son rôle de Président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995. À ce poste, il a veillé à la conformité des lois avec la Constitution, contribuant ainsi à la préservation des principes démocratiques et des droits fondamentaux.

En parallèle de ses responsabilités au Conseil constitutionnel, Robert Badinter a continué à défendre les valeurs républicaines et à œuvrer pour la justice. Son parcours ministériel et présidentiel a été marqué par des réformes judiciaires visant à renforcer l'indépendance de la magistrature et à promouvoir une justice équitable pour tous les citoyens.

Avec le décès de Robert Badinter, la France perd un homme dont l'héritage se mesure non seulement à travers ses réformes politiques, mais aussi à travers les cas emblématiques qu'il a défendus et son rôle de gardien des principes constitutionnels.

Nos pensées vont à sa famille et à tous ceux qui ont été touchés par sa carrière exceptionnelle.

Reposez en paix, Monsieur Badinter"

(Communiqué de la fédération du Parti socialiste du Doubs)

Quitter la version mobile