Déconfinement : 25 nouveaux clusters identifiés dont deux en Bourgogne-Franche-Comté

Le déconfinement progressif souhaité pour le gouvernement ne semble pas en mesure d’éviter l’apparition de nouveaux cas. « Depuis lundi, nous avons identifié 25 clusters sur notre territoire », a révélé Olivier Véran au Journal du dimanche.

© PXB CC0 ©

Le ministre de la Santé assure que "le système mis en place pour tester, isoler et casser les chaînes de contamination est opérationnel". Cinquante mille tests seraient même réalisés chaque jour. En Bourgogne-Franche-Comté, sur la journée de vendredi plus de 1.900 tests ont été réalisés pour 28 cas positifs (dont huit dans le Doubs)

L’inquiétude face au risque d’une deuxième vague reste vive. La liberté accordée aux Français reste limitée : les escapades ne sont autorisées que dans la limite de 100 km, et dans le respect des gestes barrières.

Les 25 nouveaux clusters se situent un peu partout en France, y compris dans les départements classés vert.

34 cas de Covid-19 ont notamment été confirmés samedi au sein d’un abattoir de Fleury-lès-Aubrais (Loiret), près d’Orléans.

La région Auvergne-Rhône-Alpes compte trois clusters, tout comme l'Île-de-France, dont un dans un foyer de jeunes travailleurs de Clamart (Hauts-de-Seine).

On dénombre également trois foyers épidémiques en Occitanie, dont un au sein du personnel municipal de Carmaux (Tarn). Les Pays-de-la-Loire en recensent également trois, dont un à l'hôpital de Saumur (Maine-et-Loire).

Les Régions Grand Est, Hauts-de-France et Bourgogne Franche-Comté comptent deux clusters chacune.

Pour ces deux clusters, l'agence régionale de santé de Bourgogne Franche-Comté explique que le terme peut recenser "une très large diversité de situations" sans donner plus de précisions.

Toutefois, une quarantaine de cas impliquant "potentiellement" plus de 10 personnes "avec des cas avérés ou parfois de simples suspicions de cas" par l'ARS, et ce dans tous les départements de Bourgogne Franche-Comté. Cette quarantaine de cas regroupés concernerait principalement des établissements de soins ou de différents lieux d'hébergements mais avec des cas aparfois antérieures au 11 mai 2020. . "La stratégie consiste à identifier, tester et isoler les personnes infectées ou susceptibles de l’être afin d’interrompre les chaines de transmission du virus à partir de ces situations."

La Bretagne en a aussi signalé deux dans les Côtes d'Armor, dans un abattoir près de Saint-Brieuc et dans un hôpital de Lannion.

En Nouvelle Aquitaine, des foyers épidémiques ont été repérés en Dordogne après des obsèques fin avril dans le village d'Eglise-Neuve-de-Vergt, près de Périgueux, et dans un collège de Chauvigny (Vienne). Un foyer de contaminations a également été identifié en Provence-Alpes-Côte d'Azur, un en Guyane dans la ville de Saint-Georges de l'Oyapock, à la frontière brésilienne.

Les Français ont ainsi retrouvé un peu d’espace pour leur premier week-end post-confinement, mais sous certaines conditions et sous l’œil d’autorités appelant à la prudence face au coronavirus. Une libération, même si la vigilance reste de mise, car "le coronavirus continue de circuler sur notre territoire", a rappelé samedi le ministre de la Santé Olivier Véran sur Twitter.

Les lieux touristiques ouvrent tour à tour, comme les plages

Sur les plages, bronzette et pique-niques sont bannis. Ce sont les préfets qui ont "la possibilité d’ouvrir l’accès" aux plages, a rappelé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, en déplacement sur celle de Veules-les-Roses (Seine-Maritime). En Nouvelle-Aquitaine, bordée par 720 km de littoral, des dizaines de communes ont déconfiné leurs plages de la Charente-Maritime, comme sur l’île de Ré, à la côte basque. Sur l’une des plages de Lacanau, célèbre spot de surf en Gironde, une soixantaine de surfeurs ont goûté aux premières vagues du déconfinement.

Le gouvernement promet de tout faire pour sauver le tourisme et ses 2 millions d’emplois. "Le 21 juin, c’est le début de l’été. Je souhaite qu’à cette date (…), le maximum de lieux soit accessible pour que la saison estivale puisse vraiment démarrer", assure le secrétaire d’État en charge du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, au JDD.

Quitter la version mobile