Démarches administratives en ligne : attention aux arnaques !

Des juges d’instruction enquêtent sur les pratiques d’une société soupçonnée d’avoir escroqué des milliers de Français en proposant des documents administratifs moyennant finance. Le gouvernement a lancé une campagne de mise en garde contre les faux sites administratifs, qui piègent chaque année environ un million de personnes. Un conseil : choisissez toujours un site internet avec un .gouv à la fin !

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Une information judiciaire a été ouverte le 27 juillet dernier par le parquet de Paris pour pratique commerciale trompeuse et blanchiment, a précisé cette source. Elle vise la société Iron Group, créée en 2014 à Londres par un Français, et fermée le 16 août.

Selon le Monde, cette société, qui a lancé des milliers de sites proposant des documents administratifs tels que des vignettes Crit'Air, "a escroqué des milliers de Français", pour un préjudice de "plus de 100 millions d'euros".

"Sa technique? Placer un gros bouton, en haut du site, proposant un service contre une somme modique", explique le quotidien. "Plus bas, une mention écrite en petits caractères précise qu'un abonnement sera contracté", ajoute-t-il.

La société investissait par ailleurs plusieurs milliers d'euros en publicité pour que ces sites soient affichés dans les premières positions des résultats de recherche sur Google.

L'enquête a d'abord été menée un an durant par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui l'a ensuite transmise au parquet de Paris.

Le fondateur de la société, Julien Foussard, avait reçu en mai le prix LVMH de l'innovation pour sa dernière start-up, la solution de paiement Oyst. Mais d'après Le Monde, cet homme âgé de 33 ans a déjà été à plusieurs reprises dans le viseur de la justice, pour pratique commerciale trompeuse, escroquerie ou encore faux.

Le gouvernement a lancé lundi une campagne de mise en garde contre les faux sites administratifs, qui piègent chaque année environ un million de personnes, pour un préjudice évalué à "au moins 150 millions d'euros", en publiant une liste de conseils pour éviter de se faire piéger par des sites frauduleux.

Conseils pratiques

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