Démocratie locale : Jean-Louis Fousseret (PS) répond à Jean Rosselot (UMP)

Le maire de Besançon a été «particulièrement choqué» par les propos du conseiller municipal UMP qui a mis en cause le fonctionnement des conseils consultatifs d’habitants (CCH) mis en place après les élections municipales de 2008. Des CCH qui, selon Jean Rosselot, se « soviétisent ».

©

Le communiqué de Jean-Louis Fousseret :
« Je suis particulièrement choqué par le communiqué insultant et mensongé publié par M. Rosselot, suite à ses dernières gesticulations destinées à saboter le travail des conseils consultatifs d’habitants de Besançon et la mise en place (n’en déplaise à M. Rosselot) d’une véritable politique de démocratie participative.
M. Rosselot, qui a visiblement perdu son sang froid, prétend que « les conseillers municipaux s’arrogent le droit d’exclure leurs collègues » de l’opposition. Il s’agit là d’un propos totalement mensonger, puisqu’en l’occurrence, ce sont eux les élus d’opposition Rosselot et Gelin qui ont à plusieurs reprises bafoué le règlement – connu de tous – des CCH, au point d’être rappelés à l’ordre par... les habitants eux-mêmes ! Ce règlement veut que les séances de travail des CCH soient réservées aux membres des assemblées, disposition visant justement à garantir à ces citoyens volontaires et bénévoles des conditions de travail sereines.  
Non, M. Rosselot, les séances ne sont pas ouvertes au public ni aux élus quels qu’ils soient, sans invitation expresse du CCH, et vous le savez parfaitement ! Pourquoi ? Tout simplement pour éviter que des personnes sans scrupules, comme vous, ne prennent en otage ces assemblées pour les transformer en tribunes politiques ou pour faire des « coups médiatiques » bien peu glorieux, comme celui que vous venez de faire ! 
Je suis de ceux, M. Rosselot, qui pensent que nos concitoyens qui ont choisi de participer à cet exercice démocratique et qui –eux- n’ont pas la chance de pouvoir s’exprimer publiquement, méritent mieux que vos gesticulations et autres tentatives de déstabilisation. 
M. Rosselot m’accuse également de vouloir étouffer l’opposition. C’est un comble ! Cela démontre, si besoin était, que M. Rosselot ne connait rien du fonctionnement même des CCH, qui au fond ne l’intéressent pas. Sinon, il saurait que j’ai moi-même désigné certains de mes opposants politiques et de ses amis pour siéger dans ces instances. Pourquoi l’ai-je fait ? Parce que je pense que ces personnes, contrairement au prétendu leader de l’opposition municipale, respectent la démocratie participative, aiment leur ville et veulent travailler pour elle, au-delà des diversités politiques et non pour leurs intérêts personnels. 
Au final, cette polémique lamentable montre au grand jour que certains membres de l’opposition ne respectent pas notre démocratie. Battus (largement) dans les urnes, ils tentent par tous les moyens d’usurper le pouvoir qui leur a été refusé par les citoyens de notre ville, et de saboter le travail des Bisontines et Bisontins qui œuvrent bénévolement pour faire avancer Besançon sans arrière-pensées politiciennes. Tout le monde ne peut pas en dire autant, et certains feraient mieux d’en prendre exemple. 
Enfin, quand M. Rosselot me reproche d’être allé à Copenhague, il atteint des sommets de démagogie... Que suis-je allé faire au Danemark ? Mais mon travail de maire, M. Rosselot ! Le travail d’un maire, c’est aussi de regarder ce qu’il se passe ailleurs, d’aller échanger sur les bonnes pratiques, de rencontrer ses homologues des autres collectivités.  
(…) Tout cela n’est visiblement pas aux yeux de M. Rosselot le travail d’un maire ! J’en déduis que nous n’avons pas la même conception du rôle d’un maire responsable et ambitieux pour sa ville. Et pour tout vous dire, je m’en félicite... ».
 
Quitter la version mobile