Départementales: la droite remporte la Saône-et-Loire et conforte sa place en Bourgogne

La droite a remporté la Saône-et-Loire et conforté sa position dans l’Yonne et la Côte-d’Or, seule la Nièvre reste à gauche.

Détenue par la gauche depuis 2004, la Saône-et-Loire a basculé à droite, avec 16 cantons pour la droite et 13 pour la gauche. Le chef de file de la droite départementale et candidat déclaré à la présidence du futur conseil départemental, André Accary, s'est félicité d'obtenir "une majorité très claire et très nette".

"On s'incline mais ce n'est pas une lourde défaite", a reconnu de son côté le sénateur PS et secrétaire général du parti en Saône-et-Loire, Jérôme Durain, qui a défendu le "bon bilan" de la majorité départementale sortante. Le président PS actuel du conseil général, Rémi Chaintron, a toutefois été largement battu dans son canton de Louhans avec 33,70% des voix, contre 66,30% pour le binôme UMP. Selon M. Durain, la gauche a "payé de plein fouet le fait d'être un parti de gouvernement".

Dans la région, un seul binôme FN a été élu dans le canton de Villeneuve-sur-Yonne, dans l'Yonne, département où le parti de Marine Le Pen était présent au second tour dans 19 des 21 cantons. Dans l'Yonne, la droite a remporté 17 cantons, amplifiant sa majorité déjà confortable. Le fauteuil de président du conseil départemental aiguise déjà les appétits : il devrait être disputé entre le président sortant UDI André Villiers et le sénateur UMP Jean-Baptiste Lemoyne, élu conseiller départemental dès le premier tour.

La Nièvre, bastion socialiste toujours marqué de l'empreinte de François Mitterrand, est restée à gauche, marquant cependant un net recul. Jusqu'alors largement majoritaire, la gauche ne remporte que dix des 17 cantons du département. Réélu dans le canton de Château-Chinon, le président PS du conseil général Patrice Joly s'est dit sur France 3 "plutôt satisfait". "Dix cantons, c'est une majorité relativement confortable pour conduire des projets", a-t-il ajouté.

La Côte-d'Or reste sans surprise dans les mains de la droite avec 14 cantons, contre neuf pour la gauche. Le président UDI de l'assemblée François Sauvadet a estimé que les résultats étaient une "sanction sévère pour la gauche, le gouvernement et (le ministre du Travail) François Rebsamen puisque deux cantons ont basculé dans sa ville" à Dijon, dont ce dernier a été maire de 2001 à 2014.
"La bascule de la Saône-et-Loire, la très belle victoire dans l'Yonne et les gains engrangés dans la Nièvre, tout cela est très prometteur pour les élections régionales", s'est félicité M. Sauvadet.

Le taux de participation au second tour en Bourgogne s'est élevé à 52,39%, stable par rapport au premier tour (52,27%).

(Source AFP)

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