Des candidats à la recherche de voix qui valent de l’or

Les élections législatives servent à élire 577 députés. On sait moins que les résultats obtenus déterminent le montant du financement attribué par l’Etat aux partis politiques. D’où l’intérêt et l’empressement pour les petites formations de se positionner.

C’est la loi du 11 mars 1988 qui organise le financement des partis politiques. Le premier volet du texte repose précisément sur les résultats obtenus aux élections législatives. Plus une formation obtient de voix, plus elle touchera d’aide pendant cinq ans. Une voix vaut 1,63 euros par an pendant les cinq ans de la mandature, soit 8,15 euros. Il y a cependant une condition : le parti doit avoir présenté 50 candidats dans autant de circonscriptions ayant obtenus au moins 1% des voix. Pour toucher le maximum du financement, les partis doivent également respecter la parité.

À titre d’exemple, l’UMP a perçu 9,8 millions d’euros en 2007 pour 8,6 millions de voix obtenues et le PS qui a eu beaucoup moins de suffrages (6,5 millions) encaisse tout de même 9 millions. Mais les socialistes avaient présenté 185 femmes et le parti de droite seulement 114. Le non-respect de la parité coûte donc relativement cher aux partis. A noter que ces derniers touchent également pas loin de 45 000 euros par an pour chaque candidat élu.

Les plus petites formations politiques peuvent toucher des sommes relativement importantes avoisinant parfois le demi-million d’euros. On comprend mieux, dès lors, la présence de candidats quasiment inconnus qui font simplement de la figuration pour alimenter les caisses d’un parti tout aussi confidentiel.

 

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