Des livres de Bordeaux dans les bibliothèques de Besançon : les élus UMP s’interrogent

Les prochaines commandes des bibliothèques bisontines en romans et livres de jeunesse vont être passées avec une librairie de Bordeaux qui a remporté l’appel d’offres. Après le malheureux épisode de Camponovo, certains commerçants s’étonnent de ce choix de la part de la Ville. Les élus d’opposition UMP estiment que ce n’est pas le moment d’écarter les commerces de proximité… 

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Stock plus important, meilleurs délais de livraison, la Ville de Besançon a choisi une importante librairie de Bordeaux pour remplir les rayons de ses  bibliothèques. Un contrat de près de 100.000 euros.  La différence ne s'est même pas fait sentir sur le prix, car le marché est règlementé. Un choix qui a notamment agacé Romain Méchiet le libraire des Sandales d'Empédocle (voir ici) qui vient de voir s'envoler ce marché. Résultat : un manque à gagner et le contrat d'une libraire en CDD qui ne sera pas renouvelé. 

"On aurait pu espérer plus grande vigilance à la protection du commerce bisontin"

La Ville de Besançon explique qu'elle a respecté le code des marchés publics qui interdit une "préférence locale".

"Les livres feront donc des centaines de kilomètres pour venir sur les rayons des différentes bibliothèques de Besançon" s'étonnent dans un communiqué les conseillers municipaux UMP (Pascal Bonnet, Jean-Marie Girerd, Michel Omouri et  Jean Rosselelot). "Il n’est pas question pour nous de mettre en doute la régularité de la commission d’appel d’offres, mais on est en droit de s’interroger sur la qualité des critères relatifs au développement durable qui la régissent. L’agenda 21 est, en la matière à améliorer : peut-on se contenter des caisses réutilisables dans lesquelles seront livrés les ouvrages bordelais. Quel bilan carbone pour de tels voyages ? Quelle indifférence au volet social du développement durable quand on contribue au chômage dans la ville en écartant les commerces de proximité ?"

 Interrogé par le site internet ActuaLitté (voir ci dessou), le directeur des Sandales d'Empédocle estime que "se cacher derrière des arguments juridiques ou européens est trop facile, quand il y a une volonté politique, l'attribution des points à une librairie locale ne pose pas de problèmes".

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