Des rues de Battant portent désormais leur nom en langue comtoise 

"Besançon reparle Bousbot !" • Le service voirie de la Ville de Besançon a installé mercredi 5 février 2020 les premières plaques de dénomination des rues dans « la langue de Barbizier »  juste en dessous du Français. Une belle récompense pour le défenseur de la langue régionale Billy Fumey.

Cette première signalisation bilingue est à découvrir au quartier Battant, au croisement des rues d’Arènes et Thiémanté, ou plutôt Ruë d’Oleine et Ruë de Revire-Manté ! © Institut de promotion des langues régionale de Franche-Comté

Un peu plus d'un an après la commune de Sainte-Anne (Doubs) et une signalétique français/arpitan, l'Institut de promotion des langues régionales de Franche-Comté a offert à la ville de Besançon ses deux premières plaques de rue en franc-comtois.

"Cette première signalisation bilingue est à découvrir au quartier Battant, au croisement des rues d'Arènes et Thiémanté, ou plutôt Ruë d'Oleine et Ruë de Revire-Manté ! Prix du cadeau : 175,34 €." explique Billy Fumey tout en précisant que la graphie utilisée date de 1750. Cette dernière a été identifiée et collectée dans le Recueil aux Noëls anciens, au patois de Besançon, ouvrage bien connu de l'abbé Garneret et de la grande linguiste Colette Dondaine.

"Saviez-vous que la périphrase pour désigner la langue comtoise est « langue de Barbizier » ? Elle n'a donc jamais aussi bien porté son nom !" Billy Fumey

La Madeleine et son Jacquemard, la Crèche et ses marionnettes, la mémoire vigneronne, et toute une ambiance populaire, sont à l'origine de la littérature de langue comtoise.

"Un atout pour le patrimoine"

"Cette lanque est si importante qu'elle offre suffisamment de vocabulaire pour équiper en signalisation bilingue une quinzaine de rues du centre historique" tient à préciser le jeune homme pour qui cette signalétique est un "véritable atout pour le patrimoine et l'attractivité touristique de la capitale comtoise".

Cette initiative s'inscrit dans la culture transfrontalière. Avec la Suisse, plus d'un an après la reconnaissance officielle du franc-comtois et de l'arpitan comme langues minoritaires, au même titre que l'italien et le romanche ; mais aussi avec l'Alsace, dont la commune de Montreux-Jeune (Haut-Rhin) possède une signalétique Français/Franc-Comtois depuis 2014.

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