Des syndicats de General Electric inquiets des conséquences du rachat d’activités par EDF

Plusieurs syndicats de General Electric (GE) se sont inquiétés mercredi des conséquences du prochain rachat des activités nucléaires du groupe par EDF, craignant des suppressions de postes et la disparition de certaines compétences.

© Page Facebook-Intersyndicale General Electric Belfort

EDF et General Electric ont signé, en février, un accord préalable à l'acquisition, par l'énergéticien français, "d'une partie de l'activité nucléaire de GE Steam Power". La transaction doit être définitivement conclue au premier semestre 2023.

De sources syndicales, en France, 2.352 postes devraient être transférés à EDF, tandis que 280 seraient maintenus dans le giron de General Electric. Sur ces derniers, 107 postes seraient supprimés, toujours selon les mêmes sources.

"On ne peut pas cacher qu'on a été surpris de voir qu'à l'occasion de la vente, il y avait encore 107 postes menacés, pour nous ce n'est pas acceptable", a déclaré à l'AFP Christian Mougenot, délégué CFDT au sein de l'entité Steam Power. "On vient déjà de sortir d'un plan social où 140 postes ont été supprimés, là on nous en remet une centaine en plus, ça ne nous convient pas", a-t-il ajouté.

Sollicitée, la direction de General Electric réfute tout licenciement. "En France, nous ne prévoyons pas de mettre en oeuvre un plan social mais de redéployer les compétences par le biais d'un plan de GPEC" (Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences), assure le groupe dans un communiqué.

Au-delà des suppressions de postes, plusieurs syndicats contestent la pertinence du découpage opéré sur les activités et les personnels qui seront transférés ou non à EDF.

"Il y a eu un étiquetage artificielle des activités, certaines sont étiquetées plutôt charbon que nucléaire, et ne sont donc pas incluses dans le périmètre de la vente", estime un responsable syndical.

"Notre filiale, Steam, ça veut dire vapeur, nos métiers sont tout à fait compatibles d'un pôle à l'autre. D'ailleurs il y a quelques années, on ne vendait plus une seule turbine nucléaire, on faisait surtout du charbon", ajoute-t-il.

"On est en train de prendre des professionnels et de les mettre au rebut, alors qu'on va avoir besoin d'eux, de leur compétences, pour développer le programme EPR 2", regrette un autre représentant du personnel.

"Tout ça parce que, côté EDF, on reprend le moins de personnel possible, et côté GE, on en garde le moins possible. Mais nous ferons le maximum pour maintenir le savoir-faire", assure-t-il.

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