DIAPORAMA Les aiguillages mécaniques de la SNCF en voie de disparition

Il y en a encore dans toutes les grandes gares, mais en 2030 les aiguillages manuels seront tous supprimés par l’informatique.

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Une centaine de trains de voyageurs et de frêt transitent chaque jour par la gare Viotte de Besançon. Toutes ces allées et venues sont gérées par deux postes d'aiguillage mécaniques avec de vrais leviers à l'ancienne mis en place en 1949.

« A l'époque, c'était le top du top et ça marche toujours bien. On a simplement du mal à trouver des pièces de rechange », explique Jacques Roche, directeur de la communication de la SNCF Bourgogne Franche-Comté, en attirant l'attention sur la pénibilité du métier d'aiguilleur, même depuis que les leviers ont été motorisés.

Dans une vingtaine d'années, la trentaine de postes d'aiguillage que compte la région va progressivement disparaitre au profit de la tour de contrôle de Dijon, ouverte récemment, et qui va petit à petit absorber la gestion du trafic de la Franche-Comté et de la Bourgogne.

L'ordinateur va remplacer les leviers. « Avec ce système à l'ancienne, on est vraiment dans du concret par rapport à l'informatique », notent Philippe et Yves. Il est vrai que les aiguillages sont physiquement reliés aux leviers, mais cela limite la distance d'intervention. Un handicap balayé par la Commande Centralisée du réseau (CCR) de Dijon. « Avec un clic de souris, on va où l'on veut », précise Jacques Roche. Autre avantage pour la SNCF, il faudra beaucoup moins de personnel pour guider le trafic.

C'est l'arrivée du TGV Rhin-Rhône en décembre 2011 qui a incité à la mise en place du centre dijonnais, deuxième en France après Lyon. A terme, il n'y aura plus qu'une quinzaine de tours de contrôle en France au détriment des 800 postes mécaniques encore en service. Les flux de la ligne à grande vitesse seront gérés entièrement à Dijon à l'exception du raccordement entre la nouvelle gare d'Auxon et la gare Viotte de Besançon.

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