Dijonscope: contrefaçon ou revue de presse ?

Le tribunal de grande instance de Nancy a examiné ce mardi matin la plainte du Journal de Saône-et-Loire et du Bien Public contre le site d’information Dijonscope, l’accusant de «contrefaçon» pour avoir utilisé dans sa revue de presse plusieurs de leurs articles. Les deux journaux, propriétés du Crédit Mutuel, réclament 40 000€ à Dijonscope.

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Les deux quotidiens régionaux contestent l'emploi par Dijonscope de certains de leurs articles dans une «revue de web», une sélection d'articles piochés dans les médias.

L'article est «enfermé dans le site Dijonscope», a fustigé l'avocat des journaux Me Jean-Michel Brocherieux, dénonçant une «concurrence déloyale» et une entreprise de «contrefaçon».

Selon lui, lorsque l'internaute tape dans un moteur de recherche le titre d'un article cité par le quotidien en ligne, il n'est pas renvoyé sur Le Bien Public ou le Journal de Saône-et-Loire mais sur Dijonscope.

L'avocat du site dijonnais, Me Jean-Pierre Mignard, a dénoncé «une saisine pour raison de censure», rappelant que Dijonscope était un site de presse à part entière, reconnu par la commission paritaire des publications.

«Nous sommes bien dans une revue de presse», genre journalistique «prévu par la loi», a-t-il plaidé, réfutant toute contrefaçon et estimant qu'«aucun texte légal ne peut empêcher Dijonscope de faire ce qu'il fait».

Le tribunal rendra sa décision le 13 juillet.

 

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