Disparition de Marie-Angèle Domece : “ultime” fouille dans l’Yonne pour retrouver le corps

MISE À JOUR • La campagne de recherches du corps de Marie-Angèle Domece, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret en 1988, s'est conclue dans l'Yonne sans résultat, a indiqué mercredi 25 janvier 2023 le parquet de Nanterre, en charge du pôle "cold cases" des affaires non élucidées, sollicité par l'AFP.

Marie-Angèle Domece © INA

Les fouilles qui se sont achevées mardi soir "sont terminées et n'ont rien donné", a précisé le parquet. Marie-Angèle Domece, handicapée mentale, avait disparu le 8 juillet 1988 à l'âge de 19 ans. Son corps n'a jamais été retrouvé. Des recherches avaient déjà été menées dans l'Yonne sans résultat, notamment en octobre 2018. "Il s'agit d'une ultime vérification pour s'assurer que tout a été fait pour retrouver le corps de Marie-Angèle", avait déclaré mardi l'avocat de la famille, Me Didier Seban. Contacté mercredi, il n'avait pas répondu dans l'immédiat.

En février 2018, devant la juge d'instruction Sabine Kheris, Michel Fourniret, décédé en mai 2021, avait avoué les meurtres de Marie-Angèle Domece en 1988 et de Joanna Parrish en 1990, dans l'Yonne. Avant cela, il avait été mis en examen le 11 mars 2008 pour les enlèvements et les assassinats de ces deux jeunes femmes avant de bénéficier, dans ce dossier, par la suite dépaysé de Charleville-Mézières à Paris, d'un non-lieu le 14 septembre 2011. L'affaire avait été relancée en juin 2012 quand la cour d'appel de Paris avait annulé ce non-lieu et demandé aux juges de rouvrir l'instruction.

Estelle Mouzin

Début janvier, des fouilles ont aussi été menées dans les Ardennes dans l'affaire de la disparition d'Estelle Mouzin, mais n'ont rien donné, selon une source proche du dossier.

Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret avait fini par avouer également en mars 2020 à Mme Kheris sa responsabilité dans l'affaire Mouzin. Estelle Mouzin a disparu à l'âge de neuf ans à Guermantes (Seine-et-Marne), à son retour de l'école le 9 janvier 2003. Succédant à sept autres magistrats, Mme Kheris - désormais à la tête du nouveau pôle national dédié aux "cold cases" (affaires non élucidées) au sein du tribunal de Nanterre - avait aussi réussi à faire avouer à Monique Olivier qu'elle avait accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel (Ardennes) pour qu'il enfouisse le corps de la fillette.

Seule Monique Olivier reste mise en cause dans ces trois affaires et pourrait prochainement faire l'objet d'une ordonnance de mise en accusation devant les assises des Hauts-de-Seine.

(AFP)

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