D’une primaire à l’autre !

L’affluence dans les bureaux de vote à la primaire de la droite et du centre ce dimanche 20 novembre 2016 en Franche-Comté comme dans le reste du pays, prouve s’il en est, que nos concitoyens restent intéressés par la politique. Ils ont aussi démontré que « la primaire » est entrée dans les moeurs… 

... Un tournant important du mode de désignation des candidats à la présidentielle qui semble durablement installé - pour certains partis, pas pour tous - dans nos pratiques républicaines. Les citoyens envoient un signal clair aux politiques, à tous les politiques : ils veulent décider eux-mêmes de qui les représente.

Dimanche, c'était certes la première primaire à droite et au centre. Le mérite de cette nouveauté, en France, doit être rendu au PS, qui l'a initiée lors de la candidature de Ségolène Royal.

La réussite de la consultation de la droite et du centre place haut la barre pour les socialistes. Ils vont devoir faire aussi bien, ici en Franche-Comté et dans le reste du pays. Les observateurs tireront avec certitude des enseignements du nombre de participants à leur primaire... sans parler de son résultat !

Celui d'hier fait obligation au premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, d'appeler Emmanuel Macron, ce lundi matin sur France Info, et d'autres, à participer à la primaire socialiste. Il en a profité pour rappeler que ceux des socialistes qui soutiendraient l'ancien ministre de François Hollande, après la désignation du candidat officiel du PS, risquent l'exclusion du parti en conformité avec ses statuts... Cet avertissement vaut pour les soutiens socialistes d'Emmanuel Macron, des adhérents, mais aussi des élus, comme le maire de Lyon, Gérard Colomb, ou encore ici à Besançon, Jean-Louis Fousseret. 

"Le PS national statuera sur le cas des adhérents"

Une question que n'élude pas Nicolas Bodin, premier secrétaire de la fédération socialiste du Doubs : "Pour ma part, je souhaite également que E. Macron soit candidat dans le cadre des primaires, car dans notre 5e République actuelle, les scores élevés de l’extrême droite condamnent de fait, dès le 1er tour, le candidat de la droite républicaine ou celui de la gauche unie. Les candidatures pour cette primaire de Gauche seront déposées entre le 1er et le 15 décembre et les votes auront lieu les 22 et 29 janvier prochains. À l’issue de la désignation du candidat soutenu par le PS, le PS national statuera sur le cas des adhérents et bien évidemment les élus qui soutiendraient E. Macron puisque nos statuts actuels n'autorisent pas le fait de soutenir un autre candidat que celui désigné lors des Primaires."

Reste à savoir si Emmanuel Macron s'inscrira, dans cette primaire socialiste. Et si Manuel Valls se décidera ou pas…

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