En campagne pour Sarkozy, François Fillon en appelle “au peuple qui a pris la Bastille”

1 300 militants UMP ont partcipé au meeting de François Fillon ce jeudi soir à Micropolis Besançon. Le premier ministre était entouré de l'ensemble des parlementaires UMP de Franche-Comté, à l'exception de Michel Raison, retenu à Paris. Le premier ministre est arrivé vers 18h. Il est reparti deux heures plus tard après un discours à charge contre François Hollande. François Fillon veut "faire campagne de toutes (ses) forces" pour Nicolas Sarkozy. Il en a appelé jeudi "au peuple qui a pris la Bastille" pour faire mentir les sondages, tous défavorables au président-candidat. 

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"La meilleure façon de vous remercier aujourd'hui (de votre confiance, ndlr) est de faire campagne de toutes mes forces (...) pour faire gagner Nicolas Sarkozy et faire gagner les valeurs qui sont les nôtres", a déclaré M. Fillon, devant plus d'un millier de sympathisants UMP réunis à Besançon.

"Bien sûr, comme vous, je vois que les sondages nous sont défavorables.  (...) Mais rien, absolument rien, n'est écrit!", a-t-il poursuivi. Car, selon le premier ministre, si "les sondages sont une chose, le peuple qui a pris la Bastille en est une autre". Et si, "il y a quelques semaines, les socialistes croyaient l'affaire dans le sac", "Nicolas Sarkozy est depuis entré en campagne avec sa puissance de conviction".

Alors que la majorité sortante espère voir les courbes d'intention de vote pour le premier tour se croiser, François Fillon a insisté sur la nécessité de se mobiliser en faveur du président-candidat dès le 22 avril.  "Notre rôle est de convaincre nos concitoyens que le choix de la raison doit se faire dès le premier tour parce que si toutes les candidatures sont légitimes, toutes n'ont pas vocation à diriger la France", a-t-il relevé, résumant le combat à venir à un duel: "c'est nous ou les socialistes, et tout le reste, pardonnez-moi l'expression, est secondaire".

M. Fillon a alors fait feu de tout bois contre le candidat socialiste, coupable d'"indécision" et pour lequel, selon lui, les Français s'interrogent quant à savoir s'il est "fait pour la fonction". "François Hollande ambitionne (...) d'instaurer une présidence normale. Je crains qu'il ne confonde la gestion d'un conseil général et la conduite de la Nation", a-t-il raillé.

Déclinant les "grands enjeux" de la France, il a affirmé qu'aucun d'eux ne militait "pour une présidence hésitante".   Après avoir argumenté en faveur des récentes propositions sur l'éducation de Nicolas Sarkozy, François Fillon a lié sa traditionnelle défense du bilan à l'enjeu du scrutin.

"Non ce quinquennat qui s'achève n'est pas une parenthèse, c'est une page nouvelle et forte de notre histoire. Cette page, il faut continuer à l'écrire!", a-t-il clamé.

Photos ©Roman

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