Licenciement : enquête préliminaire sur un candidat de La République En Marche

Le parquet de Dijon a ouvert une enquête préliminaire sur un candidat de La République en Marche (REM) en Côte-d’Or, soupçonné de tentative d’escroquerie au jugement dans la procédure de licenciement d’une salariée, a-t-on appris ce mardi 6 juin 2017 de source judiciaire.

Selon le mensuel L'Accent bourguignon, qui révèle l'affaire ce mardi, Didier Martin, ex-président de l'Office du tourisme (OT) de Dijon et candidat REM dans la 1ère circonscription de Côte-d'Or, est visé par une plainte de l'ex-directrice de l'OT, Éléonore Lanet, licenciée en 2015.

Dans sa plainte déposée en mars dernier, celle-ci lui reproche "d'avoir influencé des salariés" de l'Office "à rédiger des attestations en vue de
consolider son dossier" de licenciement devant le conseil de Prud'hommes, ce que M. Martin, également adjoint à la mairie de Dijon, conteste formellement. Le parquet de Dijon s'est refusé à tout commentaire.

Des signalements à "quelques jours des législatives"

Selon le mensuel, Mme Lanet, arrivée en poste en 2008, avait auparavant signalé des "agissements étranges" du président de l'OT, dont "de nombreuses notes d'hôtels et de restaurants interrogent, réglées avec la carte bleue de l'Office du tourisme, donc de l'argent public". Dans un communiqué, Didier Martin relève que "la justice a décidé d'entendre trois personnes de l'office de tourisme de Dijon" dont lui-même, "à quelques jours du premier tour des élections législatives", pour de présumés faux témoignages dans le cadre de la procédure prud'homale.

"Par sincérité (...) et dans une volonté de transparence, valeur essentielle du mouvement La République En Marche, je tiens à affirmer que je
suis convaincu que toutes ces personnes ont dit la vérité et qu'elles maintiendront leurs attestations écrites sur l'honneur", assure le candidat. Il qualifie également de "totalement infondées" les rumeurs "mettant en doute (sa) probité et (son) honnêteté", affirmant disposer "d'éléments objectifs et précis qui l'attestent et qui (lui) permettront de poursuivre toute diffamation".

Chez En Marche!, on assure "qu'aux dernières nouvelles", M. Martin "devait être entendu par la justice et qu'à ce stade la Commission nationale
d'investiture n'a pas été saisie" de son cas.

(Source AFP)

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