P. Moscovici : “Laisser les européennes en jachère, ce serait une faute”

L’ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a appelé les Français à « un vote utile » aux européennes ce mardi 20 mai 2014, plutôt que de se servir du scrutin de dimanche pour exprimer « un mécontentement, voire une colère ». Quant à Pierre Moscovici, ancien ministre de l’économie visant un poste dans la prochaine commission européenne, a déclaré que « Laisser les européennes en jachère, ce serait une faute ».

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L'ancien ministre de l'Economie Pierre Moscovici, qui vise un poste dans la prochaine Commission européenne, a jugé pour sa part "très important qu'il y ait une participation forte" et "que les sociaux-démocrates soient le premier parti" au Parlement européen après le scrutin. "Laisser les européennes en jachère, ce serait une faute", selon celui qui est redevenu député du Doubs après son départ du gouvernement, au lendemain de la déroute des socialistes aux élections municipales. M. Moscovici s'est vu confier le 5 mai une mission parlementaire sur la "contribution des politiques européennes à la croissance et à l'emploi".

"C'est important que tout le monde se mobilise : Premier ministre, ministres et responsables du parti parce que le vote utile dimanche est important pour l'avenir des Français", a déclaré le député de Loire-Atlantique à des journalistes avant la réunion du groupe PS à l'Assemblée. S'il a noté qu'"on peut se servir des élections européennes pour exprimer un sentiment, un mécontentement, voire une colère", l'ex-chef du gouvernement a souhaité "dire aux Français : +ce vote, faites-en un vote utile pour vous, vos enfants, vos petits-enfants+". Mais M. Ayrault a réaffirmé qu'il fallait désormais "réorienter la politique de l'Europe, conduite depuis dix ans par M. Barroso, une politique libérale qui mène l'Europe à la catastrophe avec 25 millions de chômeurs"

Quant au chef de file des députés socialistes Bruno Le Roux, il a trouvé "normal" que "le Premier ministre dise l'importance de ce scrutin pour la France, pour l'Europe demain, pour appuyer une nouvelle politique de croissance - la politique que nous menons ici - pour avoir des étapes supplémentaires en matière de projet européen". Non seulement "on lui reprocherait de ne pas l'avoir fait", a jugé l'élu de Seine-saint-Denis, mais Manuel Valls "a une voix qui est écoutée aujourd'hui".

(Source : AFP)

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