Européennes: Pierre Moscovici défavorable à “un grand mouvement central”

Le commissaire européen français Pierre Moscovici (PS) s’est dit dimanche défavorable à « un grand mouvement central pour les européennes de 2019 », tel qu’il a été évoqué par plusieurs responsables politiques, en considérant qu’il subsistait « des différences » chez les pro-européens.

 Le commissaire européen s'exprimait lors du congrès du MoDem de François Bayrou, à Paris, où il avait été invité à parler d'Europe. "Je ne suis pas venu ici pour appeler à un grand mouvement central pour les européennes de 2019. Oui, le clivage entre pro et anti-européens est fondamental, nous avons davantage à faire ensemble qu'avec les nationalistes des deux rives, mais ceci n'efface pas toutes les différences", a fait valoir M. Moscovici, un représentant de l'aile droite du PS.

La question d'une liste commune et transpartisane sur une ligne européiste est régulièrement posée depuis plusieurs semaines, autour de la majorité. "Il y a des familles politiques européennes. Il y a, au fond, des différences qui persistent", a répondu Pierre Moscovici, en rappelant que "Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand n'avaient pas fait liste commune".

Samedi, le Premier ministre Édouard Philippe et cinq membres du gouvernement avaient également pris la parole au congrès du parti centriste, tous célébrant "l'unité de la majorité" LREM-MoDem. "Je n'appartiens pas à la majorité, contrairement aux autres invités. C'est le signe que les temps ont changé, c'est ce que certains appellent le nouveau monde", a souri l'ancien ministre de l'Économie de François Hollande devant quelque 500 congressistes du MoDem.

"Mais je ne me vis pas comme le vilain petit canard égaré", a-t-il poursuivi. S'il a affirmé être "toujours de gauche", "indécrottablement de gauche", l'ex-député PS du Doubs a rappelé que "l'Europe est faite de compromis, de coalitions", en invitant notamment la formation centriste "à (se) battre, comme Emmanuel Macron et Jean-Claude Juncker, pour un budget de la zone euro, pour un ministre de la zone euro, et un Parlement de la zone euro qui sera le Parlement européen".

(AFP)

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