"Bien sûr que ce n'est pas non", a répondu l'ex-ministre de l'Economie et des Finances (2012-2014) de François Hollande, lors de l'émission "Audition publique" LCP-Public-Sénat-AFP, ajoutant qu'il donnerait sa position "dans quelques semaines".
"Je ne serai pas candidat", a-t-il toutefois précisé. "Je suis toujours socialiste mais la stratégie du parti socialiste ou son absence de stratégie sont tellement criantes que j'ai été amené à prendre, pour cette élection, mes distances", a-t-il expliqué. Il a taclé Olivier Faure, qualifié "d'euro-hésitant". "Il n'est ni pour ni contre. J'entends du gloubi-boulga. J'ai entendu Mr Faure dire +pourquoi pas+ Mr Varoufakis à la présidence de la Commission. Les bras m'en sont tombés", a-t-il affirmé.
"M Varoufakis, je l'ai connu comme ministre des finances grec. Il est incompétent. Il a coulé son pays. il l'a mené dans le mur", a-t-il estimé. Yanis Varoufakis a été nommé ministre des Finances dans le gouvernement d'Alexis Tsípras, arrivé au pouvoir en janvier 2015 en pleine crise de la dette grecque.
Partisan d'un "Grexit", il a démissionné six mois plus tard. Il mènera le 26 mai la liste Démocratie en Europe, un parti politique allemand qui fait partie de Diem 25, le mouvement transnational et anti-establishment qu'il a largement contribué à lancer début 2016. Olivier Faure a lui appelé une nouvelle fois lundi à l'unité de la gauche, à quelques mois des européennes.