Femme égorgée à Besançon : son mari reconnaît être le meurtrier

Un homme de 61 ans, qui a reconnu avoir tué sa femme de multiples coups de couteau, lui tranchant la gorge, fin décembre à Besançon, a été mis en examen et incarcéré jeudi pour « homicide volontaire sur conjoint« , a indiqué ce vendredi 14 janvier 2022 le procureur.

Palais de justice Besançon © D poirier

Le sexagénaire, qui s'était volontairement blessé après le meurtre de sa femme, a longtemps été hospitalisé. Son état de santé a finalement permis au juge de l'entendre jeudi. Il a été placé en détention provisoire à l'hôpital pénitentiaire de Lyon, a précisé le procureur de Besançon, Etienne Manteaux, lors d'une conférence de presse.

Le 29 décembre, la police est prévenue par une voisine d'une violente altercation au domicile d'un couple à Besançon. Les policiers arrivent deux minutes plus tard et voient une femme frappée par un homme sur un balcon.

"Le temps de monter à l'étage et de défoncer la porte, madame avait plusieurs plaies au niveau du cou, qui lui ont ouvert la gorge, et monsieur s'est blessé en se donnant des coups", selon le procureur.

"J'ai très mal réagi, c'était l'incompréhension. C'est parti comme une balle et je me suis rendu compte de la grosse connerie", a déclaré le sexagénaire aux enquêteurs.

La victime, âgée de 55 ans, est rapidement décédée après l'arrivée des forces de l'ordre dans l'appartement. Son mari, dont le pronostic vital a été un temps engagé, a été hospitalisé avec des blessures au cou, aux poignets et au ventre. "Il explique que les coups reçus sont à la fois liés à des gestes de défense de sa compagne avec un couteau et à des coups qu'il s'est donnés lui-même", note M. Manteaux.

Il a raconté que "le soir des faits, alors qu'il vivait avec son épouse depuis 40 ans, elle lui aurait dit tout à coup qu'elle le quittait", a rapporté le magistrat. "J'ai très mal réagi, c'était l'incompréhension. C'est parti comme une balle et je me suis rendu compte de la grosse connerie", a déclaré le sexagénaire aux enquêteurs.

Le couple, parent d'un enfant, n'était pas connu des autorités policières et judiciaires avant les faits. Le collectif féministe contre les violences sexistes et sexuelles #NousToutes a dénombré 113 féminicides en 2021.

(Source AFP)

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