Fermeture de la prison de Lure : les annonces en “demi-teinte” de Christiane Taubira

La ministre de la Justice a reçu une délégation d’élus ce lundi 10 novembre 2014 en soirée  pour aborder le sujet délicat de la fermeture de la prison de Lure. Christiane Taubira a déclaré qu’elle se rendrait prochainement en Haute-Saône. En attendant, rien n’est acté…

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L'inquiétude est perceptible à Lure. Lundi matin (10/11/14), 150 personnes se sont retrouvées devant la maison d'arrêt ppur protester contre la fermeture de l'établissement pénitentiaire.

Le soir même une délégation était reçue à Paris par la garde des sceaux. L'entretien a duré un peu plus d'une heure. Une délégation composée du maire de Lure Éric Houlley, du député PS Jean-Michel Villaumé, du sénateur UMP maire de Luxeuil Michel Raison, de l'adjoint au maire de Lure Stéhapne Fréchard et de Denis Mettetal pour l'association des usagers des services publics a été reçu en soirée par la ministre de la Justice. 

À la lecture du communiqué commun des élus (à l'exception du député PS Vuillaumé), on imagine la teneur de l'entretien. Bien sûr, la ministre est sensible aux arguments des élus et reconnaît le préjudice subi par le territoire Luron. D'ailleurs, Christiane Taubira propose à court terme "des modalités de compensation des pertes de dotation globale de fonctionnement pour les collectivités concernées". Elle s'engage par ailleurs à maintenir le service local pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). 

Une nouvelle unité carcérale à Lure ? 

En revanche, elle ne revient évidemment pas sur sa décision "justifiée" par les rapports techniques des experts qui mettent en jeu la sécurité de l'établissement. Quant à la question de la présence d'une nouvelle unité carcérale, les réponses ne sont pas à la hauteur des attentes des élus. " La ministre souhaite en examiner les conditions techniques et budgétaires" Traduction : je ne peux pas vous répondre. 

La mobilisation continue

La délégation a bien reçu le message et fait une synthèse objective de la rencontre : "De cet entretien constructif, il ressort que rien n’est acquis. La mobilisation demeure plus que jamais nécessaire pour que Lure reste une ville d’implantation pénitentiaire."

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