Fermeture de services publics: le maire de Lure veut rencontrer Fillon

Le maire socialiste de Lure en Haute-Saône a écrit au Premier ministre pour lui faire part de sa «colère» face à la disparition annoncée, dans sa commune, d’au moins six services ou institutions publics, une situation qu’il assimile à un «acharnement». Eric Houlley est également conseiller régional.

«Depuis plus de dix ans, Lure (...) subit une érosion de la présence de l'Etat au nom des impératifs de concentration et de rationalisation des moyens publics», déplore l'élu, Eric Houlley, dans cette lettre à François Fillon mise en ligne sur le site de la mairie.

«Nous recevons toutes les décisions gouvernementales d'amputation de nos services publics comme un coup de poignard dans le dos», ajoute le maire de cette ville de 8.500 habitants, qui demande à être reçu à Matignon pour faire part de son «amertume».

Au fil des mois et des années, Lure a dû faire face à la disparition effective ou annoncée d'un régiment de dragons, de son commissariat de police (remplacé par une gendarmerie à l'effectif inférieur), d'une partie de ses services hospitaliers, de son tribunal de grande instance, et des services d'accueil du public à la sous-préfecture, énumère le maire.

Fin juillet, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a en outre annoncé que la prison de Lure, parmi 22 autres prisons vétustes en France, devrait fermer à l'horizon 2015.

«Je demande à M. Fillon d'être reçu pour lui exposer le problème des élus d'une petite ville qui se sent persécutée», a expliqué M. Houlley à France Bleu Belfort. Le maire entend en particulier plaider pour que le gouvernement revienne sur sa décision de fermer la prison. Face à une telle «série noire» de fermetures, «des mécanismes correcteurs doivent être inventés», a-t-il ajouté.

 

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