Fin de vie : l’assemblée nationale vote la proposition de loi

L’Assemblée nationale a largement adopté mardi 17 mars 2015 en première lecture, par 436 voix contre 34, la proposition de loi PS-UMP sur la fin de vie, qui instaure un droit à un endormissement pour les malades en phase terminale.

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Ce vote dans l'hémicycle a été perturbé par un bref incident, des inconnus ayant jeté depuis les tribunes sur des députés de gauche des bouts de papier, sur lesquels était imprimé "Non à l'euthanasie" et "R comme résistance".

"Ne vous en faites pas, nous engagerons les poursuites que cela mérite", a déclaré depuis le perchoir le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS), alors que des députés s'étaient levés pour protester contre cette action, qui s'est produite juste avant l'annonce du résultat du scrutin.

Les députés socialistes, UMP, UDI et Front de gauche ont majoritairement voté pour la proposition de loi. 83 députés se sont abstenus, dont la plupart des écologistes et des radicaux de gauche. La plupart des votes contre sont des élus UMP, minoritaires dans leur groupe.

Les députés devraient se faire l'écho mardi après-midi, par un vote relativement consensuel, du souhait quasi-unanime des Français d'autoriser l'endormissement de malades en phase terminale, lorsque leurs souffrances ne peuvent être apaisées.

L'Assemblée se prononce en première lecture, après deux jours de débats la semaine dernière, sur la proposition de loi d'Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) prévoyant le recours dans certains cas à une "sédation profonde et continue" de malades en fin de vie, et rendant contraignantes les "directives anticipées" que chacun peut écrire pour refuser l'acharnement thérapeutique.

"Dormir avant de mourir pour ne pas souffrir": Jean Leonetti, déjà auteur de la loi de 2005 contre l'acharnement thérapeutique, résume ainsi cette proposition de loi qui consacre une des promesses de campagne de François Hollande. Celui-ci s'était engagé à permettre à des malades atteints d'une maladie incurable, "provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable", de "bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité".

(Source : AFP)

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