Franche-Comté: la gauche conforte sa majorité au conseil régional

En gagnant un siège sur 43, la liste PS-MRC-Europe Ecologie est la grande gagnante de ce scrutin. L’UMP conserve 12 sièges et le FN perd un siège par rapport à 2004.

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55 208 électeurs de plus qu’au premier tour. Il y a eu un sursaut d’une partie de l’électorat puisque 57,94% des inscrits se sont déplacés contre seulement 51,26% au premier tour. Un sursaut qui n’a cependant pas suffi à Alain Joyandet pour trouver les réserves nécessaires.
 
Arrivé en tête au premier tour, le secrétaire d’Etat obtient 38,36 % des voix contre 47,41% à Marie-Guite Dufay qui arrive largement en tête en faisant mieux que Raymond Forni en 2004 (46,82%). Le Front national enregistre 14,23 % des suffrages, en perte de vitesse de presque trois points. En nombre de sièges, la majorité de gauche détient désormais 27 sièges (+1), l’UMP 12 sièges (=1) et le Front national 4 sièges (-1).
 
Marie-Guite Dufay peut désormais se prévaloir d’avoir fait fructifier l’héritage de Raymond Forni qu’elle a remplacé à la présidence en 2008. Il est vrai qu’elle a bénéficié d’une triangulaire toujours fatale à la droite comme son prédécesseur.
 
Alain Joyandet, qui a fait deux points de plus que Jean-François Humbert en 2004, avait reconnu que la partie sera difficile dans le cadre d’une triangulaire. Il a tout de même gagné 45 000 voix entre les deux tours. Mais Marie-Guite Dufay en a récupéré 95 000 grâce à l’apport des écologistes et des trois listes d’extrême gauche.
 
La confortable victoire de la présidente sortante ne veut pas dire que ce nouveau mandat sera de tout repos. D’un côté, elle aura à gérer un ministre qui aura à cœur de prendre ses marques. Alain Joyandet a annoncé qu’il siégerait comme conseiller régional malgré sa défaite. De l’autre côté, elle sera confrontée à des alliés pas toujours commodes.

La candidate en a encore eu la preuve lors des négociations qui ont précédé la fusion entre les deux tours. D’ailleurs Alain Joyandet n’a pas manqué de pointer du doigt là où ça fait mal en évoquant notamment le dossier la branche-sud du TGV Rhin-Rhône qui divise PS et Verts.

 
Nul doute que Marie-Guite Dufay saura rappeler à ses partenaires qu’ils n’ont pas franchi la barre des 10% au premier tour et que sans la fusion des listes ils auraient disparu de la scène régionale alors qu’ils ont gagné un siège en passant de 6 à 7.  
 
Prochain rendez-vous vendredi prochain pour l’élection du président de l’assemblée régionale et la répartition des vice-présidences entre les socialistes et les écologiques.
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