Franche-Comté: un second tour riche en rebondissements

Montbéliard et Dole qui passent à la gauche et Valdoie à la droite… Le second tour des municipales ne ressemble pas au premier qui avait donné la prime à de nombreux sortants.

Le deuxième tour de scrutin des élections municipales et cantonales n’a pas été un long fleuve tranquille comme pouvait le laisser supposer le premier tour qui avait largement donné la victoire aux sortants dans les communes de plus de 3500. Les deux scrutins ont connu hier leur lot de surprise dans toute la région.

Pour les municipales commençons par l’exception de Valdoie où le député UMP Michel Zumkeller met fin au règne de la gauche. Ailleurs, c’est plutôt la gauche qui, à l’instar de ce qui s’est passé au niveau national, a raflé la mise. Et tout d’abord à Montbéliard où le sortant UMP Louis Souvet a vraiment tenté le combat de trop et s’est fait battre de 47 voix par le socialiste Jacques Helias.

Du coup c’est toute la communauté d’agglomération qui va basculer. Autre grosse surprise, dans le Jura celle-là, où le PS met un terme à la carrière de Gilbert Barbier qui briguait un cinquième mandat à Dole.

 

Un Vert fait son entrée au CG du Doubs

 

A Belfort, la gauche qui s’est rassemblée a permis de faire front face à la droite au bénéficie d’une triangulaire salutaire puisque l’UMP et le Modem réunis sont majoritaires. Le chevènementiste Etienne Butzbach a donc réussi à conserver la Cité du Lion dans le giron de la gauche en intégrant le PS sur sa liste. PS qui espérait bien prendre le leadership comme il l’avait fait au conseil général en son temps en devançant le MRC.

Pour les cantonales, la plus grosse surprise a été enregistrée dans le Doubs où un Verts, candidat unique de la gauche dans le canton de Besançon-Est, entre au conseil général avec comme titre de gloire d’avoir battu le député UMP et conseiller général sortant, Jacques Grosperrin. Eric Alauzet, promis à une vice-présidence, a obtenu 51,75% des suffrages face au député sarkozyste. Cette victoire sur la droite, ajoutée au fait que les socialistes n’ont pas connu de défaillances dans les autres cantons, assure à Claude Jeannerot une confortable réélection à la tête du conseil général du Doubs.

Autre surprise, une forte poussée de la gauche dans le Jura où la droite était annoncée comme bien ancrée (lire ci-dessous). Au conseil général du Territoire de Belfort, l’équilibre global reste globalement le même, chaque camp perdant un canton. Simplement, le PS accentue encore son avantage sur le MRC à l’opposé de ce qui s’est passé aux municipales.

 

Un élu du Modem au CG de Haute-Saône

 

En Haute-Saône, la gauche accentue son avance au conseil général. Elle dispose désormais de 24 sièges sur 32 contre 22 dans le conseil sortant. L’UMP perd deux sièges : l’un en faveur de la gauche et l’autre en faveur d’un candidat Modem, seul élu bayroutiste en Franche-Comté dans le canton de Pesmes.

Que ce soit aux municipales ou aux cantonales, la droite attribue ses piètres scores à un mauvais effet Sarkozy. Peut-être faudrait-il également évoquer le mauvais report des voix du Modem et les fortes dissensions qui règnent un peu partout au sein de l’UMP. A l’inverse, la stratégie unitaire de la gauche a été payante.

 

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