Fumier et cadavres d’animaux devant la maison de François Patriat, sénateur de Côte d’Or

Le sénateur macroniste François Patriat a déposé plainte après le dépôt de fumier et de cadavres d'animaux devant son domicile de Bourgogne, dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris de sources concordantes.

© facebook de F. Patriat

Le sénateur a dénoncé auprès de l'AFP "une dégradation violente, ignoble et ordurière" survenue à son domicile de Créancey, alors qu'il était à Paris pour diverses réunions. Son épouse se trouvait sur place mais "n'a rien entendu", selon l'élu, ancien président socialiste du conseil régional de Bourgogne de 2004 à 2015 et aujourd'hui chef de file au Sénat du groupe macroniste RDPI. Une quantité non-négligeable de fumier, de laine ainsi que plusieurs dépouilles d'animaux pendues à sa grille ont ainsi été découvertes, a-t-il décrit, photo à l'appui.

"Deux cadavres de sangliers ont été accrochés au portail de la résidence, de la laine a été jetée sur les haies et dans le jardin, du fumier et des déblais ont été déversés devant l'habitation. Des tags ont également été découverts", a indiqué la préfecture dans un communiqué. 

François Patriat, ancien secrétaire d'État et ministre de l'Agriculture et de la Pêche dans le gouvernement Jospin et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, a indiqué avoir porté plainte dès mardi matin.

Une enquête a été ouverte

Le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch, a confirmé "un dépôt de déchets ménagers et agricoles devant le portail de Monsieur le sénateur et le long de la route menant à son habitation". "Des banderoles et carcasses d'animaux ont été exposées", a ajouté le procureur, précisant qu'une enquête était ouverte, notamment des chefs de dégradations volontaires en réunion et délits relatifs à la gestion des déchets. Elle est confiée à la gendarmerie, a-t-il ajouté.

Le domicile de M. Patriat se trouve très proche d'un des barrages d'agriculteurs mis en place sur l'A6 lors du mouvement de colère de février et dans une zone où ont été répertoriées plusieurs attaques de loups sur des moutons.

Le préfet Franck Robine a "fermement condamné cette action inadmissible", rappelant "la mobilisation très forte des services de l'État face aux difficultés rencontrées par les agriculteurs". Le représentant de l'État a, en particulier, rappelé les efforts des autorités "face aux attaques sur les troupeaux attribuées au loup". "La brigade loup s'est rendue en Côte-d'Or à cinq reprises depuis le début de l'année (...) Le doublement des lieutenants de louveterie dans le département est également en cours", souligne la préfecture.

Le président du Sénat Gérard Larcher a apporté son soutien au sénateur. François Patriat "a toujours été attentif aux questions agricoles (...) C'est inacceptable", a écrit M. Larcher sur X.

(AFP)

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