Galeries Lafayette à Besançon et Belfort : la décision finale attendue le 14 février

+ ajout réaction syndicat CFDT • Le tribunal de commerce de Bordeaux a décidé de laisser un mois de répit aux 25 magasins du Groupe avec la poursuite de la procédure de sauvegarde jusqu’au 22 février 2024. Une décision finale sera toutefois rendue le 14 février prochain. Les Galeries Lafayette de Besançon sont concernées.

© Alexane Alfaro

A l’issue de l’audience, le tribunal tranchera sur la validité ou non du nous plan de sauvegarde présenté par Hermion Retail (Groupe dirigé par Michel Ohayon). Si le plan est rejeté, les magasins seront placés en redressement judiciaire. 

Un millier de salariés 

L'audience devait initialement avoir lieu le 10 janvier mais le plan n'était pas encore finalisé. La société Hermione Retail, qui chapeaute la plupart des 26 magasins placés en procédure de sauvegarde depuis février dernier, employant un millier de salariés au total, l'a finalement déposé le 12 janvier.

"Le tribunal devra homologuer ou rejeter ce plan et, en cas de non-homologation, indiquer s'il place Hermione Retail en redressement judiciaire", a déclaré à l'AFP Me Stéphane Kadri, avocat du CSE de la société.

"Nous sommes subordonnés à la position qu'adoptera le groupe Galeries Lafayette, principal créancier et surtout fournisseur principal des magasins détenus par Hermione Retail", a ajouté le conseil.

25 magasins au mains de Michel Ohayon dont Besançon

Michel Ohayon avait acquis auprès du groupe familial, en 2018, 22 magasins situés à Agen, Amiens, Angoulême, Bayonne, Beauvais, Belfort, Besançon, Caen, Cannes, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Dax, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Libourne, Lorient, Montauban, Niort, Rouen, Saintes, Tarbes et Toulon.

L'homme d'affaires en avait repris trois autres en 2021 à Tours, Pau et Rosny-sous-Bois, ainsi qu'un outlet à Coquelles près de Calais.

Selon une déléguée syndicale interrogée le 10 janvier, le plan de continuation prévoit une cession du magasin de Pau et un abandon de 70% des créances.

Selon une source proche du dossier, avant la dernière audience, le mandataire judiciaire a émis un avis défavorable à une poursuite de l'activité, le passif s'étant alourdi malgré la procédure de sauvegarde: il atteignait 153 millions d'euros à fin décembre.

Des employés "dans l’attente"

Selon le syndicat CFDT, contacté par maCommune.info, les employés sont "dans l’attente" (NDLR : 80 personnes sont concernées pour le magasin de Besançon) : "Ils sont optimistes, ils voudraient continuer à travailler, mais ont perdu confiance dans le patronat. Ils aimeraient changer de patron", nous confie un membre du syndicat CFDT. "Pourquoi les gens n’ont plus confiance ? Je rappelle que ce patron a racheté Go Sports, Camaïeu qui ont des magasins qui ont fermé. Les personnels sont dans l’attente".

Quelle serait la solution ? "Que quelqu’un rachète les magasins", conclut la CFDT. 

(maCommune.info avec AFP)

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