Gendarmerie mobile : après la fermeture de Besançon, celle de Belfort ?

Le ministre de l’Intérieur a renoncé lundi à un projet de fermeture de deux compagnies de CRS à Lyon et Marseille, qui avait provoqué une grogne inédite dans les rangs des policiers. Christophe Grudler, conseiller général du Territoire de Belfort, craint les conséquences de cette volteface sur les gendarmes mobiles, militaires qui ne peuvent pas se défendre comme les policiers. Des fermetures d’escadrons de gendarmerie mobile, comme celui de Besançon au printemps 2010, compenseront-elles le maintien des deux compagnies de CRS ?

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"D'un point de vue du confort politique, sans tenir compte de l'intérêt de l'Etat, il est sans doute plus facile de fermer des escadrons de gendarmes que des compagnies de CRS: c'est le message que nous délivre le Ministre de l'Intérieur, qui n'a à ce jour renoncé à aucune des six fermetures d'escadrons prévues en 2011.

Les personnels - de statut militaire bien que dépendants du Ministère de l'Intérieur - n'ont pas le droit de s'élever contre leur autorité hiérarchique, et n'ont pas de syndicats pour les défendre. Je demande, comme les associations de retraités de la gendarmerie, un moratoire sur ces fermetures ", explique M. Grudler.

"Bien qu'il semble ne pas y avoir de menaces à court terme sur l'escadron de gendarmerie mobile de Belfort, les personnels et leurs familles ressentent aujourd'hui un malaise qu'il serait absurde de nier", poursuit Christophe Grudler qui a saisi par courrier Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur.
L'escadron de gendarmerie mobile est installé à Belfort depuis 1952 dans la Cité du Lion.
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