Gilles Carrez, “pas satisfait” des explications de Pierre Moscovici

Le président UMP de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Gilles Carrez, a affirmé ce lundi 8 avril ne pas être « satisfait » des réponses du ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, sur les démarches entreprises en janvier par l’administration fiscale pour déterminer si Jérôme Cahuzac avait eu un compte en Suisse.

"Je ne suis pas satisfait", a déclaré sur Europe 1 le député, qui a expliqué ne toujours pas comprendre pourquoi Bercy n'avait pas "sollicité l'administration fiscale de Singapour", et pourquoi la Suisse n'avait été interrogée que sur la banque UBS. "Je ne doute pas de la probité et de la sincérité (de M. Moscovici et de l'administration fiscale), je doute peut-être de la compétence, tout simplement", a-t-il ajouté.

M. Carrez et son homologue du Sénat, Philippe Marini, ont adressé vendredi un courrier à M. Moscovici pour lui demander des éclaircissements sur son action dans l'affaire Cahuzac. Pierre Moscovici a été accusé par ces derniers de n'avoir pas tout fait pour savoir la vérité sur le compte caché de son ministre du Budget ou, pire, d'avoir instrumentalisé son administration pour le blanchir.

Bercy a fait savoir samedi dans un communiqué que M. Moscovici avait répondu à leurs questions. "Il n'y a eu aucune forme de dissimulation ni de complaisance dans la gestion de ce dossier, qui a, au contraire, fait l'objet d'un traitement scrupuleux et rigoureux par l'administration fiscale", a martelé Bercy.
Le ministre de l'Economie a expliqué dimanche que la demande adressée à la Suisse le 24 janvier s'était limitée à UBS parce que "c'était la seule banque à ce jour là qui était évoquée", et qu'il n'y avait pas lieu d'interroger Singapour, puisque la réponse de la Suisse attestait "de fait" qu'aucun compte n'avait pu y être transféré.

Interrogé sur la pertinence d'un remaniement gouvernemental, M. Carrez a appelé à un "électrochoc". "Je pense qu'il faut vraiment un électrochoc. C'est au président de donner cet électrochoc. Le gouvernement actuel n'a plus de crédibilité, avec ces affaires à répétition", a-t-il estimé.

(source : AFP)

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