Une centaine de grévistes ce 21 juin au Conseil régional de Franche-Comté

A l’appel des organisations syndicales (CFDT, UNSA, CGT, FO et FSU), une centaine de salariés du Conseil régional de Franche-Comté a fait grève ce vendredi 21 juin 2013, jour de l’assemblée plénière des élus, aux motifs de l’austérité et de la parodie de dialogue social. La menace qui selon eux pèse sur les EMOP (équipes mobiles d’ouvriers professionnels), employés notamment dans les lycées, est à l’origine de cette manifestation.

La centaine d'agents grévistes s'est rassemblée ce vendredi 21 juin à 9h devant l'hôtel de Région à Besançon puis a investi la tribune publique de la salle Edgar-Faure, perturbant ainsi la séance plénière. La présidente Marie-Guite Dufay,et ses vice-présidents Denis Sommer et Patrick Bontemps, sont alors sortis pour rencontrer les manifestants. Il a été convenu que syndicats et employés vont être prochainement reçus par la présidente.

 

Suppressions des EMOP

Dans un communiqué commun, les organisations syndicales (CFDT, UNSA, CGT, FO et FSU) avait indiqué préalblement à ce mouvement de grève  :

"Notre territoire franc-comtois est déjà trop durement frappé par les pertes d’emplois. Il est trop facile de toujours invoquer la « crise » : dans ce contexte contraint par la réduction des dotations aux collectivités territoriales, voulue par l’Etat aujourd’hui, des décisions de régression sociale et d’abandon des missions de Service Public veulent à nouveau être imposées aux agents, aux apprenants et à toute la communauté éducative par Madame la Présidente du Conseil régional de Franche-Comté.

L’objectif de contenir l’augmentation du budget de fonctionnement à 1% sur une période de trois ans, par le non remplacement systématique des départs à la retraite (arbitrage de Madame la Présidente) ; les variables d’ajustement choisies - suppressions des EMOP, lissage et réadaptation du barème de dotation en postes des établissements -, ne peuvent en aucun cas satisfaire les organisations syndicales, qui ont comme priorité la Défense du Service Public et du bien-être des citoyens".

Politique d'austérite simpliste

Suite à leur préavis de grève intersyndical, les organisations syndicales déclarent faire le constat :

Elles ajoutent : "La Région soigne son double A en faisant payer l’addition aux agents et notamment aux agents d’EMOP (équipes mobiles d’ouvriers professionnels) qu’elle condamne à une mort lente par non remplacement des départs en retraite et mutations.

La Région annonce un niveau de progression de masse salariale qui ne peut s’effectuer qu’avec des suppression de postes. Celles-ci se sont engagées en catimini, et sans réelle cohérence managériale : transférer de la masse salariale sur de la prestation de service ne fera pas baisser les besoins de financements consacrés à l’entretien des lycées, mais les camouflera sur une autre ligne budgétaire.

La Région fait porter aux catégories C le poids de cette politique de la seule calculette, mais multiplie les postes d’encadrement (recrutement d’un 4° DGA par exemple)."

Une entrevue "incantatoire"

Le 18 juin, dans le délai du préavis de grève, les organisations syndicales s’étaient vu proposer une réunion avec Patrick Bontemps, vice-président chargé du personnel.  "Force est de constater que Mme la Présidente n’a pas jugé utile de rencontrer les organisations syndicales dans cette conjoncture difficile, estiment-t-elles. Cette entrevue était purement formelle, incantatoire (« le dialogue social est nourri » affirmait M.Bontemps… s’Il le dit !), sans aucune ouverture, comme le sont souvent les réunions dites de « dialogue social ». Il faut dire que les organisations syndicales ont les informations par la presse (sur la limitation de l’évolution de la masse salariale ou l’’« extinction naturelle des EMOP »)… Au moment où nos élus parlent de démocratie sociale, la Région crée un nouveau concept de dialogue social … par presse interposée !"

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