Guillermo Guiz : “En gros, je parle de ce qui m’inspire le plus”

L’humoriste belge largement apprécié des Français Guillermo Guiz jouera son dernier spectacle intitulé « Guillermo Guiz a un bon fond » jeudi 13 décembre 2018 à Besançon. Nous lui avons posé quelques questions avant sa venue…

Guillermo Guiz ©Augustin Détienne ©

maCommune.info : Pour commencer, pourquoi utilisez-vous un surnom ? Et pourquoi celui-ci créé à partir de votre prénom ?

Guillermo Guiz : "Au-delà du fait que Guy n’a jamais été le prénom le plus sexy de la francophonie, j’étais encore journaliste quand j’ai commencé l’humour. Donc je faisais mes trucs « sérieux » sous mon vrai nom, et mes trucs « marrants » avec ce pseudonyme. Finalement, Guillermo l’a emporté sur Guy, en tout cas professionnellement."

mC : "Guillermo Guiz a un bon fond", c'est vrai ?

G. Guiz : "J’adorerais pouvoir dire que oui, mais je pense qu’on ne le sait jamais. Sur mon lit de mort, en me retournant sur ma vie, je verrai si la case « il a fait du bien » est plus fournie que la case « il a fait du mal ». A ce moment-là, je pourrai vous répondre plus clairement."

mC : Vous avez 10 mots (et pas un de plus !) pour promouvoir votre spectacle…

G. Guiz : "Moi je l’aime bien, et je me fais confiance..."

mC : Comment choisissez-vous vos thèmes de sketch ? Qu'est-ce qui vous inspire le plus ?

G. Guiz :"J’ai souvent des idées sur des choses qui me semblent saugrenues dans la société, mais parfois ces idées ne donnent lieu qu’à une blague, parfois elles peuvent être développées sur un sketch entier. En gros, je parle de ce qui m’inspire le plus."

mC : Avez-vous écrit votre spectacle seul ?

G. Guiz : "Absolument tout seul, comme un grand. C’est difficile de cultiver sa singularité dans ce milieu, où on est tellement. Ecrire seul est une manière de trouver ma singularité."

À 36 ans, vous avez déjà un background professionnel plutôt éclectique : vous avez été journaliste, directeur de discothèque… comment est arrivé l'humour ?

G. Guiz : "A un moment, je me suis rendu compte, après toutes ces expériences professionnelles, que j’avais tendance à regarder le monde systématiquement à travers le prisme des blagues, donc je me suis dit, tant qu’à faire, autant essayer d’en faire un métier..."

mC : Qu'est-ce qui "sonne" le mieux pour vous : "humour belge", "humour anglais" ou "humour français" ? Pourquoi ?

G. G : "Je me méfie toujours des appellations génériques, il y a plusieurs formes d’humour, absurde, non-sense, de situation, du quotidien, noir, etc. Mais il est vrai qu’en Belgique ou en Angleterre, on a eu plus d’humoristes teintés d’absurde qu’en France, où ça relève moins de la tradition scénique."

mC : Selon vous, aujourd'hui, peut-on rire de tout ?

G. Guiz :"Oui, si c’est drôle. Et pour cela, il un contexte et du talent."

mC : Et vous, qu'est-ce qui vous fait le plus rire ?

G. Guiz : "Pour le moment, je pense que ce sont les interventions de Thomas VDB: quand quelqu’un peut allier un « personnage » atypique et un texte acéré, c’est le ticket gagnant !"

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