Hôpitaux, Ehpad : Castex débloque les premiers investissements du “Ségur”

C’est en Bourgogne-Franche-Comté que le Premier ministre  va dévoiler ce mardi 9 mars 2021 les premiers budgets du Ségur.  Jean Castex débloquera lors d’un déplacement dans la Nièvre les premiers investissements pour les hôpitaux et les Ehpad, promis dans le cadre d’une enveloppe globale de 19 milliards d’euros négociée lors du Ségur de la Santé, a annoncé lundi Matignon.

Jean Castex en déplacement à Suresnes le 3 février 2021 (illustration) © Twitter J Castex

Depuis Cosne-Cours-sur-Loire, ville qui doit bénéficier d'environ 45 millions d'euros pour rénover son centre hospitalier vétuste mais aussi un Ehpad et construire une maison de santé, le Premier ministre marquera ainsi la deuxième étape des accords de Ségur signés en juillet dernier et qui avaient abouti à des revalorisations salariales pour les soignants, à hauteur de 8,5 milliards d'euros.

Le deuxième pilier est donc ce plan d'investissements de 19 milliards: une somme connue de longue date et qui regroupe à la fois de la reprise de dette hospitalière (13 milliards) et des investissements pour des projets dits prioritaires (2,5 milliards), la transition numérique (2 milliards) ou les Ehpad (1,5 milliards).

Accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran, M. Castex entend mettre un coup d'accélérateur, à la fois pour donner des gages à un système toujours sous forte tension en raison de l'épidémie de coronavirus, mais aussi pour saisir l'opportunité du plan de relance et ses subsides venant de l'Union européenne qui abondent ces investissements à hauteur de 6 milliards.

Le Premier ministre dévoilera donc mardi plusieurs enveloppes, selon ses services.

L'une de 650 millions d'euros, déléguée aux Agences régionales de santé (ARS) "est en cours d'allocation": M. Castex "exposera la manière dont elle est répartie et les projets qui voient le jour grâce à elle", indique Matignon.

Il annoncera également le déblocage de 450 millions d'euros pour les Ehpad, mais aussi le financement de projet, "pour la plupart hospitalier", comme à Cosne-sur-Loire, ou encore à Caen (500 millions d'euros).

Au total, 3,3 milliards d'euros doivent être injectés en 2021 et 3,2 milliards pour 2022, précise-t-on au ministère de la Santé où l'on vante des "montants sans commune mesure" par rapport aux précédents plans. Le gouvernement vante également son "changement de méthode", par une "déconcentration" accrue de la décision pour tous les projets dont le montant est inférieur à 150 millions d'euros.

Charge aux ARS d'élaborer avant la fin de l'année "une stratégie" et de "sélectionner les projets qu'elles considèrent comme prioritaires et devant faire l'objet d'un soutien budgétaire", précise le ministère de la Santé.

De même, un "conseil scientifique" sera mis sur pied, comprenant "des professionnels de terrain", à savoir "des médecins, soignants, des ingénieurs, des financiers, des directeurs". Il sera présidé par François-René Pruvot, le président de la commission médicale d'établissement du CHU de Lille et devra apporter "son regard au fil de l'eau sur les projets".

(AFP)

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