Il tue l’amant de sa femme : l’accusé avait menacé de passer à l’acte

devant les assises du Doubs, Francis Ledocq, 38 ans, a reconnu avoir tué l’amant de sa femme d’une trentaine de coups de couteau en août 2014 à Villers-le-Lac, où ils étaient tous domiciliés. En revanche, il nie avoir prémédité son geste. Une version contredit par la jeune femme de 29 ans… 

illustration © maCommune

Il a tué l'amant de sa femme pour mettre un terme à une relation devenue impossible. Pendant l'été 2014, M. Ledocq, employé des chemins de fer suisses à Neuchâtel, découvre que son épouse a un amant, Stéphane Puig-Vernier, 35 ans, un voisin, employé dans le même centre commercial que sa compagne en Suisse. Devant ses dénégations, il place un enregistreur sous le lit conjugal dans sa maison, et il intercepte ainsi une conversation érotique entre les deux amants passée par Facetime. 

M. Ledocq donne alors le choix à sa compagne: soit elle accepte le divorce, soit il tue son amant. "Mais quand j'ai choisi de partir avec Stéphane, il a dit que si c'était comme ça, il changeait la donne et il a dit: +Soit tu le plantes, soit je te tue toi et je le tue après+", a déclaré la jeune femme, âgée de 29 ans, lundi devant les juges.

"Soit tu le plantes, soit je te tue toi et je le tue après…"

À plusieurs reprises, l'accusé menace de passer à l'acte, exhibant devant sa compagne un sécateur, du gros scotch, une corde, un couteau et de l'alcool à 90 degrés. "Il s'est senti complètement prisonnier d'une relation où il n'avait pas la force de partir et où sa femme ne voulait pas le quitter", expliquent ses avocats, Mes Jérôme Pichoff et Fabien Stuckle.

Quatre jours plus tard, le 4 août 2014, M. Ledocq s'est rendu au domicile de M. Puig-Vernier. Après un bref échange, il s'est emparé d'un couteau et lui a porté une trentaine de coups, notamment au cou. La victime a succombé à une hémorragie massive. 

M. Ledocq a ensuite franchi la frontière pour se rendre à Neuchâtel, où il a passé la nuit avant de se livrer le lendemain aux autorités helvètes. Me Vincent Braillard, avocat de la famille de la victime, a décrit l'accusé comme un homme "autoritaire", un "jaloux maladif", qui "a imposé pendant toutes ces années à son épouse son choix de vie".

L'avocat général, Arnaud Grécourt, a également relevé le sentiment de la femme de l'accusé de "vivre sous l'emprise" de son mari qui, selon elle, la "dominait", la "manipulait" et la "rabaissait". Le verdict est attendu ce mardi 28 mars 2017. 

Quitter la version mobile