Contre les inondations à Besançon, un barrage mobile testé en septembre

Les services de la ville ont présenté mardi 28 juin 2016 sur le site de la station d’épuration Port Douvot à Besançon, un nouveau dispositif pour empêcher l’eau d’atteindre le centre-ville. C’est un barrage mobile ! Il sera installé, afin de le tester,  en septembre 2016 aux abords du pont de la République car en cas de fortes crues c’est par ce biais là que le Doubs pourrait s’infiltrer dans la boucle.

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Watergate, c’est le nom de ce barrage mobile qui vient compléter un ensemble de dispositif comme la digue située sur le Doubs pour protéger l’hyper centre en cas d’inondation. Ce concept québécois a été breveté par l’entreprise Megasecur. La municipalité a opté pour ce dernier car il est peut coûteux, 8 000 euros, et selon toute vraisemblance, Besançon ne devrait pas être inondée souvent. L’option d’un barrage ponctuel, donc mobile, paraissait la plus judicieuse.

Un barrage mobile de 16 mètres

Cette espèce de matelas gonflable, de 16 mètres de largeur, composés de deux bandes de 9 mètres liées entre elles par des scratches, servira en cas de crue centennale comme celle de 1910 (8 mètres) ou plus faible, à protéger l’hyper centre. Pour renforcer la structure des batardeaux seront installée sur quatre mètres. Ce dispositif permettra d’empêcher les intrusions d’eaux qui se feraient, selon des études hydrauliques, par submersion, par-dessus le tablier du pont de la République. Cet ouvrage, confirme Antoine Garcia, chargé d’opération direction grand travaux ville de Besançon "est submersible à partir d’une crue cinquantennale, près de cinq mètres (ndlr : la dernière a eu lieu en 1990)". En cas de phénomène de ce type, ce barrage sera installé transversalement sur le pont de la République sachant qu’à ce moment-là, la circulation sera coupée et donc que le tramway ne fonctionnera pas. Ce dispositif pourrait accueillir 1 mètre d’eau, 30 centimètres de plus que les 8 mètres en cas de crues centennales. La municipalité a choisi de jouer la sécurité.

D’autres points sensibles

D’autres passages ont été retenus lors des études hydrauliques. A ces endroits là, moins sensibles que le pont de la République, les services de la ville vont installés 7 batardeaux.  Ce sont "des planches métalliques équipées de glissière, des sortes de portes en métal provisoire, calculées pour tenir à la pousser de l’eau et qui empêche celle-ci de rentrer" nous explique Antoine Garcia, chargé d’opération direction grand travaux ville de Besançon.

Statistiquement ce sont des dispositifs qui seront mis en place que très rarement. Pour autant, précise Antoine Garcia, "la période s’y prête et on aura besoin de ce barrage mobile pour des crues inférieur au crues centennales".

La sécurité…surtout dans la boucle

"On espère que l’on ne verra jamais ça, vous savez que les évènements climatiques aujourd’hui sont supérieurs à ce que l’on avait connu" insiste Françoise Presse, conseillère déléguée aux risuqe urbains pour la ville de Besançon. La municipalité, explique-t-elle "travaille pour garantir la sécurité de la population et de l’économie locale". C’est dans la boucle que l’on trouve un bassin de la population important, des entreprises, mais aussi les services publiques comme la préfecture, le conseil régional ou même la mairie.

C’est la première fois que la ville de Besançon met en place ce type d’ouvrage. L’ensemble du dispositif inondation constitue la somme de plus 850 000 euros, financée à 80% par subventions publiques.

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