Intermittents du spectacle : “Si le statut meurt, c’est la culture qui va mourir”

Les intermittents du spectacle de Besançon et des soutiens se sont réunis ce jeudi 13 mars dès 14h place de la Révolution à Besançon. Objectif : défendre le statut d’intermittent et faire entendre au Medef que « si le statut meurt, c’est la culture va mourir ».

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A l'occasion de cette journée locale de mobilisation, des élèves en DMA du lycée Pasteur se sont mobilisés, des membres des associations telles que Le Bastion, Mighty Worm ou encore le Consortium se sont mobilisés. Des compagnies de théâtres ont également participé à la manifestation.

Pour le Medef, des mesures économiques sont nécessaires pour réduire le déficit de l'assurance-chômage. Il a proposé le 19 février dernier de supprimer le régime d'indemnisation des intermittents jugé inéquitable.

"On demande à garder le statut même s'il y a des améliorations à apporter, on sera toujours d'accord pour en discuter. Il faut que ce statut reste parce que s'il meurt, c'est la culture qui va mourir" indique Mario Lontananza, directeur technique à la smac La Rodia à Besançon, "

"On ne peut pas faire de manifestations culturelles sans les intermittents"

"Nous sommes là pour défendre mes métiers du spectacle et le statut d'intermittent parce qu'on ne peut pas faire de concerts ni de manifestations culturelles sans les intermittents. Il n'y a pas assez de spectacles en France, pas assez de concerts et on ne peut pas avoir les gens en permanence. Il faut que l'intermittence vive pour qu'on puisse continuer à donner du savoir aux gens et de la culture" explique Mario Lontananza.

"J'ai pas fait ça pour être intermittent, je suis intermittent parce que je suis technicien"

Du côté des intermittens, l'inquiétude est palpable. Nicolas Perrin, régisseur général sur la tournée d'Aldebert explique que les phases avant et après un spectacle, petit ou grand, sont indispensables et sans le statut d'intermittent des techniciens et des artistes, ce ne sera pas possible. "Si le statut d'intermittent est supprimé, le travail ne sera plus du tout le même puisqu'on n'aura plus la possibilité de s'investir comme on s'investit dans la création des spectacles qui prend énormément de temps" indique-t-il.

Nicolas Perrin ajoute que "C'est inquiétant parce que moi je sais faire que ça. Ca fait 10 ans que je fais ça, j'ai fait des études pour ça, c'est pour moi un travail très sérieux. J'ai pas fait ça pour être intermittent, il se trouve que je suis intermittent parce que je suis technicien."

Une réunion de négociations avec la CGT est prévue le 20 mars ainsi qu'une manifestation au niveau national.

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