Intoxication au monoxyde de carbone : l’ARS Bourgogne Franche-Comté rappelle les mesures de prévention

Entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020, 115 personnes ont été intoxiquées au monoxyde de carbone et admises aux urgences en Bourgogne Franche-Comté. Fort heureusement, aucun décès n’est à déplorer. L’ARS rappelle les mesures de prévention permettant d’éviter ces intoxications.

© Alexane Alfaro

Le monoxyde de carbone est un gaz asphyxiant très difficile à détecter : il est invisible, inodore et non irritant. Il résulte d’une mauvaise combustion au sein d’un appareil fonctionnant grâce à la combustion de gaz, de bois, de charbon, d’essence, de fuel ou encore d’éthanol.

Le monoxyde de carbone, un gaz à l’origine de graves intoxications

La densité du monoxyde de carbone est voisine de celle de l’air, il se diffuse donc très vite dans l’environnement. Après avoir été respiré, il se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène et peut s’avérer mortel en moins d’une heure :

Il existe deux types d’intoxication :

L’intoxication faible dite « chronique » se manifeste par des maux de tête, des nausées, une confusion mentale, de la fatigue. L’intoxication est lente et les symptômes de cette intoxication peuvent ne pas se manifester immédiatement.

L’intoxication aiguë entraîne des vertiges, une perte de connaissance, une paralysie musculaire, des troubles du comportement, voire le coma ou le décès.
En cas d’intoxication grave (chronique ou aiguë), les personnes gardent parfois des séquelles à vie : migraines chroniques ou bien pathologies neurologiques invalidantes (troubles de la coordination motrice, paralysies de toutes formes). Ces intoxications sont actuellement suspectées de perturber le développement cérébral des enfants et notamment leur fonctionnement intellectuel.

Les principales causes d’intoxication dans l’habitat

Les conseils pour éviter les intoxications

Quelques conseils permettent de limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone dans l’habitat :

1. Avant l’hiver, faire systématiquement intervenir un professionnel qualifié pour contrôler les installations

Il est recommandé de signer un contrat d’entretien garantissant une visite annuelle de prévention (réglage, nettoyage et remplacement des pièces défectueuses) et un dépannage gratuit sur simple appel.

Le règlement sanitaire départemental rend le ramonage obligatoire au moins une fois par an.
Le conduit de cheminée doit être en bon état et raccordé à la chaudière. Il doit déboucher loin de tout obstacle qui nuirait à l’évacuation des fumées.

2. Toute l’année et particulièrement pendant la période de chauffe, assurer une bonne ventilation du logement

Si une pièce est insuffisamment aérée, la combustion au sein des appareils sera incomplète et émettra du CO.

3. Utiliser de manière appropriée les appareils à combustion

4. En cas d’installation de nouveaux appareils (groupes électrogènes ou appareils à gaz) :

Que faire en cas d’accident ?

En présence d’un appareil à combustion, des symptômes de type maux de têtes, nausées, vomissements, doivent alerter. Si ces symptômes disparaissent en dehors de la pièce ou que plusieurs personnes les ressentent dans une même pièce, il faut :

Infos +

Sites d’informations :

Les détecteurs de monoxyde de carbone : ce qu’il faut savoir

Un rapport de la commission de sécurité des consommateurs pointe une fiabilité variable et parfois insuffisante des détecteurs de CO. Certains appareils ont ainsi été retirés de la vente. Il convient d’acheter un détecteur affichant le marquage volontaire NF EN 50291 (ou NF 292), seule norme garantissant une mesure fiable.

La prévention des intoxications passe donc prioritairement par l’entretien et la vérification réguliers des appareils à combustion et conduits de fumée, l’aération quotidienne, l’utilisation appropriée des groupes électrogènes et chauffage d’appoint, etc. 

(Communiqué)

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