Meurtre d’Alexia Daval : les parents de la victime convoqués par le juge d’instruction

Une semaine après avoir auditionné Jonathann Daval, qui avait reconnu avoir étranglé son épouse, Alexia, en Haute-Saône, le juge d’instruction en charge de cette affaire, à Besançon, a convoqué ce mercredi 4 juillet 2018 la famille de la victime, a-t-on appris auprès de leur avocat.

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Les parents Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, la sœur et le beau-frère de la jeune femme, Stéphanie Gay et son époux Grégory,  se sont présentés mercredi matin dans le cabinet du juge d'instruction pour "une audition  classique de partie civile", a indiqué Me Jean-Marc Florand, qui les  accompagnait.Ils ont été entendu durant près de cinq heures par le juge d'instruction.

Jonathann Daval met en cause son beau frère

Cette audition s'est déroulée une semaine tout juste après celle de Jonathann Daval le 27 juin dernier. Il aurait raconté une toute autre histoire que celle qui a conduit à sa mise en examen fin janvier. Il nie avoir tuée son épouse. Information  confirmée par son avocat Me Schwerdorffer. L' informaticien âgé de 34 ans, avait été entendu à sa demande par le magistrat.

Selon un source proche de l'enquête Jonathann Daval  a déclaré ne pas avoir pas assisté au meurtre de son épouse directement même s'il était présent sur les lieux du drame. Il a clairement mis en cause son beau-frère, Grégory Gay, d'avoir étranglé Alexia au domicile de ses parents dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017

Retour sur des aveux

Mis en examen pour "meurtre sur conjoint" en janvier, il avait reconnu  avoir étranglé son épouse lors d'une dispute au domicile du couple à Gray-la-Ville dans la nuit du 27 au 28 octobre. En revanche, il avait contesté  avoir brûlé son corps, retrouvé en partie calciné dans un bois près de la commune. Lors de sa garde a vue, le suspect avait affirmé qu'il ne "voulait pas" tuer son épouse, mais qu'ils en étaient venus aux mains et qu'il avait étranglé Alexia en tentant de la "maîtriser". Le couple connaissait de "fortes tensions" en raison de leurs difficultés à avoir un enfant.

"La mort a été donnée volontairement et non pas accidentellement"

L'autopsie avait révélé que la jeune femme avait été violemment frappée et étranglée. "La mort a été donnée volontairement et non pas accidentellement", avait souligné la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot. Pendant les trois mois de l'enquête diligentée par les gendarmes de la section de recherches de Besançon, Jonathann Daval, qui se présentait en mari éploré, avait soutenu qu'Alexia n'était pas rentrée d'un footing.

Placé en détention provisoire, il a été incarcéré dans l'unité psychiatrique de la maison d'arrêt de Dijon où il est détenu, en raison de sa fragilité psychologique et physique.

(Source AFP)

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