La Bourgogne-Franche-Comté enregistre la plus forte hausse de rupture conventionnelle en 2018

TRAVAIL • Dix ans après leur création, les ruptures conventionnelles séduisent toujours. En 2018, plus de 437.000 ruptures conventionnelles individuelles ont été enregistrées, soit une hausse de 3,9 % par rapport 2017. La Bourgogne-Franche-Comté caracole en tête de cette augmentation avec une hausse en 2018 de 7,6% devant la Corse (+6,4%) et l’Occitanie (+5,9%)

© Napiness/Pixabay

Le succès des ruptures conventionnelles ne faiblit pas. Dix ans après leur création, le nombre de celles-ci continue d'augmenter. En 2018, 437.700 ruptures ont été enregistrées, une hausse de 3,9 % par rapport à l'année précédente suite à une hausse de 8 % en 2017, selon des statistiques publiées en début de semaine par le ministère du Travail.

Cette possibilité de rompre son contrat de travail, parfois considérée comme une démission déguisée, a été mise en place en 2008 et doit recueillir l'accord de l'employeur et du salarié. Le salarié a droit à une indemnité de rupture et peut toucher, le cas échéant, les allocations chômage.

La hausse atteint 10 % dans le secteur de l'information et de la communication et 7,2 % dans le secteur des activités financières et d'assurance, selon la Dares, le service statistique du ministère du Travail.

Indemnité médiane : 5 900 euros

L'indemnité médiane s'élève à 5 900 euros environ pour les cadres et à un peu moins de 1 000 euros pour les employés.

Par région, l'Île-de-France concentre un quart de l'ensemble des ruptures conventionnelles (+ 3,8 % en 2018). La Bourgogne-Franche-Comté a enregistré une hausse de 7,4 %, la Corse 6,4 %, et la Normandie une baisse de 2,5 % en 2018.

Régions Évolution en % Catégorie
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE 7,4 Évolution supérieure à 6 %
CORSE 6,4 Évolution supérieure à 6 %
OCCITANIE 5,9 Entre 3 % et 6 %
PAYS DE LA LOIRE 5,4 Entre 3 % et 6 %
GRAND-EST 4,7 Entre 3 % et 6 %
PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR 4,2 Entre 3 % et 6 %
NOUVELLE-AQUITAINE 4,0 Entre 3 % et 6 %
France entière 3,9 Entre 3 % et 6 %
ILE-DE-FRANCE 3,8 Entre 3 % et 6 %
BRETAGNE 3,7 Entre 3 % et 6 %
AUVERGNE-RHONE-ALPES 3,5 Entre 3 % et 6 %
CENTRE-VAL DE LOIRE 2,6 Entre 0 % et 3 %
HAUTS-DE-FRANCE 1,2 Entre 0 % et 3 %
NORMANDIE -2,5 inférieur à 0 %

Les salariés qui signent des ruptures conventionnelles sont plus jeunes que l'ensemble des salariés du secteur privé. Ainsi, 26 % des signataires d'une rupture conventionnelle ont moins de trente ans, alors qu'ils sont 16 % des salariés en CDI. Et ce sont en majorité (53 %) des employés qui signent une rupture, alors qu'ils représentent 34 % des salariés en CDI.

Les cadres et les ouvriers sont 18 % parmi les signataires de telles ruptures et sont respectivement 24 % et 30 % de la population salariée en CDI. Les cadres obtiennent de meilleures indemnités de rupture que les ouvriers : 0,31 mois de salaire par année d'ancienneté, contre 0,25 pour les ouvriers et les employés (ce qui correspond à l'indemnité légale).

(Avec AFP)

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