La “colère” du père de Narumi Kurosaki face au silence de Nicolas Zepeda-Contreras

Après la conférence de presse du procureur de la République de Besançon suite à son voyage au Chili pour l’interrogatoire du suspect n°1 du meurtre de Narumi, Me Galley, l’avocate bisontine de la famille de Narumi Kurosaki, a pris la parole. Elle a fait part de « la grande détresse psychologique exacerbée » dans laquelle se trouvent les parents et les deux sœurs de Narumi qui ont vécu « comme un affront » le silence de Nicolas Zepeda-Contreras

25/4/19 Me Sylvie Galley, avocate de la famille de Narumi Kurosaki © d poirier ©

Me Sylvie Galley représente en France le père, la mère et les deux sœurs de Narumi Kurosaki. Une famille qui portait de nombreux espoirs après l'interrogatoire de l'ex-petit ami de Narumi à Santiago au Chili le 17 avril dernier en présence d'une délégation de policiers et de magistrats français menée par le Procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux.

La "colère" du père de Narumi

Me Galley a porté la parole de la famille Kurosaki pour qui le silence de Nicolas Zepda a été vécu commun un "affront insurmontable". "Le père de Narumi souhaite exprimer un sentiment de colère, mais également un sentiment de frustration. La famille avait placé de grands espoirs dans cet interrogatoire de Nicolas Zepeda. En apprenant qu’il avait fait le choix de ne répondre à aucune des 95 questions posées, il a eu la sensation d’un cauchemar qui s’aggravait après l’annonce de l’interruption des recherches du corps de Narumi (...) Il subit cet affront de ne pas pouvoir aujourd’hui avoir de réponses à ses questions et imaginait à minima que Nicolas Zepeda répondrait aux questions, peut importe le sens des réponses..."a poursuivi l'avocate bisontine en précisant que Monsieur Kurozaki réaffirmait "sa confiance en la justice française" suite aux investigations menées et qu'il souhaitait entendre que des poursuites allaient bien être engagées pour qu'un procès puisse se tenir en France...

Espoir d'une extradition

Alors que l'espoir de retrouver le corps de Narumi à court et moyen terme semble de plus en plus ténu, la famille Kurosaki souhaite l’extradition en France de Nicolas ZepedaContreras "avec toutes les précautions par rapport à cette procédure spécifique" afin de pouvoir être confronté lui dans le cadre d’un procès à Besançon.

"La perspective d'une demande d'extradition va être formalisée à l'automne par les autorités judiciaires françaises aux autorités judiciaires chiliennes", a déclaré Etienne Manteaux. "Extradition ou non (...) la seule certitude c'est qu'il y aura un procès à Besançon", en présence ou en l'absence du suspect, a-t-il ajouté, évoquant une échéance "possible" de 2020.

"Le parquet considère qu'il y a désormais suffisamment d'éléments à charge pour justifier d'un renvoi de M. Nicolas Zepeda devant la cour d'assises pour l'assassinat de Narumi Kurosaki", a expliqué le procureur

Narumi Kurosaki, une étudiante japonaise de 21 ans qui résidait dans la cité universitaire de Besançon sur le campus de la Bouloie, a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016. En dépit d'importantes recherches, son corps n'a jamais été retrouvé.

Les enquêteurs soupçonnent Nicolas Zepeda Contreras, dont la jeune femme s'était séparée quelques mois auparavant, d'être l'auteur du crime. Arrivé en France le 29 novembre , il était rentré dans son pays le 12 décembre 2016 depuis Genève après avoir visite à son cousin en Espagne.

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