La “Mood Factory” veut donner un souffle nouveau à la déco d’intérieur

Lancée par deux jeunes auto-entrepreneurs bisontins, Nicolas Miot et Benjamin Petit, la Mood Factory souhaite insuffler un souffle nouveau à la décoration d’intérieur en proposant, via une galerie en ligne, des œuvres originales de graphistes locaux en exemplaires limités. Explications avec Nicolas Miot sur ce projet innovant et l’opération de financement participatif lancée en janvier dernier pour leur permettre de mener à bien cette entreprise.

maCommune.info : Vous lancez La Mood Factory, pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ?

Nicolas Miot : La Factory, c’est avant tout un constat : celui de la surproduction de décoration d’intérieur et du manque de visibilité des artistes graphistes bisontins. En liant les deux, on obtient le concept de la Mood Factory : apporter un souffle nouveau à la décoration d’intérieur en permettant à tout un chacun de s’offrir des œuvres originales de graphistes locaux.
  

Qui pilote ce projet ?

Nous sommes actuellement deux jeunes auto-entrepreneurs bisontins à mettre en place le projet de manière autodidacte. Issus des mondes de la communication et des médias, nous cherchons à ce que le projet puisse devenir acteur de la vie du territoire en s’intégrant à part entière dans le tissu culturel et artistique local.
 

Comment cette idée vous est-elle venue ?

Dans un premier temps, c’est suite à un séjour à Bruxelles, dans une émulsion culturelle, que la volonté d’apporter un regard nouveau sur la décoration d’intérieur nous est venue. Ensuite, après quelques échanges avec des artistes de Besançon et en étudiant de plus près le terrain, nous n’avons pas hésité à lancer ce projet qui permet une jonction entre un univers numérique en pleine émulsion et la matérialisation de ce fameux renouveau de la décoration. 
 

Quel type d'œuvres proposez-vous et comment choisissez-vous les artistes ? 

Notre objectif est de proposer l’éventail le plus large possible de créations pour que chacun puisse trouver à la Mood Factory les œuvres qui lui correspondent et qui lui permettent par sa décoration d’exposer les valeurs et les émotions qui lui tiennent à cœur. Nous travaillons aujourd’hui majoritairement avec des artistes locaux par connaissance du terrain, mais nous pouvons imaginer une extension de la Factory sur tout le territoire…
 

Comment ceux-ci sont-ils rémunérés ?

Du fait que nous sommes en phase de lancement, nous privilégions aujourd’hui un système de rémunération au pourcentage sur ventes afin d’être le plus équitable possible tout en proposant un système qui permette à chaque acteur du lancement de la Factory d’y trouver son compte. La vente à exemplaires limités de chaque œuvre nous permet de privilégier une relation de travail régulière avec les artistes afin de renouveler régulièrement la proposition graphique de la Factory tout en apportant un complément de revenus aux contributeurs. 
 

Les œuvres s'adressent-elles à tous les budgets ?

L’accessibilité est d’une certaine manière le cheval de bataille de la Mood Factory, avec une proposition allant de 30 à 400€ par œuvre pour le moment, nous cherchons à montrer que l’accès à une proposition graphique différente de celle de la grande distribution peut être accessible et qu’art n’est pas synonyme de coûteux !   
 

Peut-on voir les oeuvres ailleurs que sur votre site ?

Aujourd’hui, les contenus graphiques proposés sur le site de la Factory sont visibles sur nos réseaux sociaux. Nous envisageons de mettre en place un système de partenariat avec les acteurs de la vie locale afin de proposer des œuvres à la vente directement dans les lieux d’affluence bisontins et offrir ainsi une visibilité physique au travail des artistes participant au projet. Par exemple, nous travaillons actuellement à la mise en place d’un concert gratuit en fonction de votes du public permettant de faire un concert/exposition à Besançon tout en accueillant un groupe notable dans notre ville puis qu’il s’agirait de Cats on Trees ! Les artistes restent bien entendu propriétaires de leurs créations, certaines œuvres présentées à la Factory peuvent donc être visibles lors d’expositions organisées par les artistes. 
 

Vous aviez lancé une "collecte" pour vous soutenir dans ce projet. Avez-vous encore besoin d'aide et si oui de quelle manière ?

La collecte est encore active ICI, nous avons établi un besoin de 7.000€ qui nous permettra d’imprimer et de diffuser l’ensemble des collections aujourd’hui présentes sur le site de la Factory (soit 23 œuvres), de créer l’ensemble des supports web nécessaires à la mise en place de la vente en ligne et de rétribuer les artistes pour les œuvres qu’ils ont proposées à la Factory.  Nous en sommes aujourd’hui à 23% de financement et il nous reste 50 jours pour atteindre notre objectif.
Cette collecte est réellement importante pour nous car elle symbolise l’aval du public au concept de la Mood Factory. Elle nous permet aussi de mettre en place un système de pré-vente sécurisée tout en offrant à nos contributeurs un ensemble de contreparties ludiques. De plus, si nous dépassons l’objectif que nous nous sommes fixés, il nous sera possible d’interagir avec les collectivités et les financeurs potentiels afin de réaliser une utopie : ouvrir un lieu d’échange autour de la culture, de l’art graphique et de la vie culturelle bisontine sous la forme pourquoi pas d’un Mood Coffee collaboratif ?
 

Et parce qu'on est curieux : pourquoi ce nom de "Mood Factory" ?

MOOD est un acronyme pour Modern Object of Original Design, ce nom de marque permet de symboliser la volonté de la Factory. Mood, c’est aussi l’humeur dans la langue de Shakespeare, et ce terme symbolise bien notre vision de ce que doit être la décoration d’intérieur : un créateur d’humeur, un élément personnel porteur de symboles et d’état d’esprit pour son propriétaire. Pour ce qui est du terme Factory, La Mood Factory n’est justement pas une usine puisqu’elle propose des exemplaires limités du travail des artistes, néanmoins, on aime voir le parallèle qui peut se faire  avec la Factory de Warhol, berceau de nouvelles tendances et utopie avant-gardiste sur la conception de l’art.
 
Pour en savoir plus :
Quitter la version mobile