La pratique de l’apnée peut “servir dans la vie de tous les jours”

Mise en lumière par le film « Le Grand Bleu », l’apnée attire de plus en plus d’adeptes. Cette pratique sportive comporte en fait plusieurs disciplines. Une commission dédiée, au sein de la Ligue de Franche-Comté, se charge de les faire découvrir au plus grand nombre. Son responsable, Philippe Signoret, nous en dit plus.

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Macommune.info : Quand cette commission a t-elle été créée ?

Philippe Signoret : "La ligue de Franche-Comté est une déclinaison régionale de l'organisation fédérale de la Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins (FFESSM). Nous y avons créé une commission apnée il y a deux ans car des formations avaient été déployées au niveau local pour qu'il y ait des encadrants. Plusieurs personnes devenues initiateurs et entraîneurs à l'apnée ont ainsi permis de développer l'activité dans différents clubs de la région sur Besançon, Pontarlier et Dole. Dernièrement, des Belfortains sont aussi venus grossir nos rangs.

Au départ, l'apnée était surtout pratiquée dans les trois clubs de Besançon et c'était le désert ailleurs. Aujourd'hui, la pratique est davantage répandue. Au sein du Besançon Université Club (BUC) de plongée dont je fais partie, nous sommes 35 pratiquants. La ligue de Franche-Comté regroupe pour sa part environ 200 adhérents souvent adossés à des clubs de plongée avec bouteille. Une équipe de Franche-Comté d'apnée a par ailleurs été mise en place cette année. Elle est composée de 5 femmes et 5 hommes ayant réalisé les meilleures performances au cours de la saison 2013-2014. Bruno Saisset en est le coach."

Qui peut faire de l'apnée ?

"C'est une activité ouverte à tous. Il existe un âge minimal qui varie en fonction des réglements de chaque club. En général, ça comme à 14 ans, sans limite d'âge maximal. Notre senior au sein du BUC plongée est âgée de 64 ans et elle a participé au championnat de France deux années de suite. Souvent, les gens viennent essayer et en font une activité de loisir. Mais, de plus en plus, se développe une pratique en compétition.

L'apnée demande beaucoup de maîtrise de soi et de gestion de l'effort car on ne ventile pas et on n'amène plus d'oxygène au corps, ce qui peut tendre vers l'hypoxie. Du coup, on va vers l'économie de ses efforts. Cela peut être dangereux si ce n'est pas encadré. Nous pratiquons des exercices de relaxation, ainsi que du yoga et de la sophrologie. Ce sont des techniques de préparation qui peuvent servir dans la vie de tous les jours."

Quelles sont les différentes disciplines ?

"Il y a bien sûr l'apnée statique où on immerge les voies respiratoires et où on doit rester le plus longtemps possible. Il y a aussi le dynamique, avec ou sans palme, où il est question de parcourir des distances. Le poids constant, avec ou sans palme également, consiste à descendre et à remonter avec un lestage. On pratique aussi les sprints qui nécessitent de l'endurance (16 X 25m ou 16 X 50m). Enfin, il y a le "no limit" qui ne rentre pas dans le cadre de la FFESSM. Il s'agit de descendre le plus profond possible comme ce que l'on voit dans "Le Grand Bleu".

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